BFMTV
Police-Justice

Bébés congelés en Gironde: information judiciaire ouverte pour infanticide

Une information judiciaire pour meurtre a été ouverte dans l'affaire des cinq bébés congelés retrouvés en Gironde. (Photo d'illustration)

Une information judiciaire pour meurtre a été ouverte dans l'affaire des cinq bébés congelés retrouvés en Gironde. (Photo d'illustration) - AFP

Cinq petits corps avaient été découverts, jeudi, placés dans un sac isotherme et un congélateur, dans une maison de Louchats, en Gironde. La mère, qui a été hospitalisée en psychiatrie, n'a pas pu être entendue, mais est visée par une enquête pour meurtre. Le père a été mis en examen pour non dénonciation de crimes.

Le parquet de Bordeaux a ouvert samedi une information judiciaire pour meurtre contre la mère après la découverte de cinq corps de bébés congelés en Gironde. Le parquet a précisé que la mère, toujours hospitalisée en milieu psychiatrique, n'avait pas pu être déférée devant un juge d'instruction.

Le père, son mari, a été mis en examen pour non-dénonciation de crimes sur mineurs de quinze ans et recel de cadavres de personnes victimes d'homicides ou de violences entraînant la mort sans intention de la donner. Il a été placé sous contrôle judiciaire par un juge d'instruction, conformément aux réquisitions du parquet.

"L'enquête se poursuit désormais sous la direction du juge d'instruction", indique dans le communiqué Anne Kayanakis, procureur de la République adjoint de Bordeaux.

Le père avait découvert un corps jeudi

Les corps des cinq nouveau-nés avaient été trouvés jeudi par les gendarmes, placés dans un sac isotherme et un congélateur, dans une maison de Louchats, en Gironde. C'est le père, ouvrier agricole de 40 ans, qui avait donné l'alerte jeudi matin après avoir découvert chez lui le corps d'un bébé dans un sac isotherme.

Après la découverte des faits, les époux avaient été placés en garde à vue. La mère, âgée de 35 ans, orientée vers le CHU de Bordeaux pour des examens, avait été ensuite dirigée vers un centre psychiatrique et sa garde à vue, incompatible avec son état de santé, avait été levée.

La famille, qui se compose en outre de deux filles âgées de 14 et 17 ans, n'était pas connue des services judiciaires ni de l'assistance éducative du juge des enfants, avait indiqué Anne Kayanakis vendredi, lors d'une conférence de presse.

C. P. avec AFP