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Police-Justice

Bébé secoué: la nounou devant les assises de Seine-et-Marne

Le procès de l'assistante maternelle doit durer trois jours. Photo d'illustration

Le procès de l'assistante maternelle doit durer trois jours. Photo d'illustration - Sébastien Bozon - AFP

Le procès d’une assistante maternelle de 44 ans s’est ouvert ce lundi devant la cour d’assises de Seine-et-Marne. L'accusée aurait secoué le bébé qu’elle gardait; l'enfant est aujourd’hui handicapé.

Les faits remontent à octobre 2009, à Vulaines-sur-Seine, en Seine-et-Marne. Le petit Stanislas, 5 mois, fait un arrêt cardio-respiratoire sous la surveillance de sa nourrice. Aux enquêteurs, la nounou raconte qu’après une longue sieste, elle a placé Stanislas dans sa chaise haute pour lui donner son biberon. L’enfant semble alors s’étouffer et finit par perdre conscience, selon ses dires. L’assistante maternelle fait intervenir les secours, c’est même elle qui va prodiguer à Stanislas un massage cardiaque, aidée par un médecin au téléphone.

Transporté à l’hôpital Necker à Paris, le petit garçon souffre d’un hématome du cerveau ainsi que de lésions intracrâniennes. Des anomalies qui évoquent le syndrome du bébé secoué, pour l’équipe médicale.

La nounou aurait craqué

Une enquête est alors ouverte par le procureur de la République. Une expertise datée de 2010 confirme la thèse du bébé secoué. Les parents ainsi que l’assistante maternelle sont placés en garde à vue, mais c'est cette dernière qui retient l’attention des enquêteurs. Interrogée, elle reconnaît avoir craqué sous les pleurs du bébé, et l’avoir secoué à plusieurs reprises d’avant en arrière. Elle explique ensuite s’être excusée auprès du petit et l’avoir couché.

Depuis, l’assistante maternelle est plusieurs fois revenue sur ses déclarations, reconnaissant simplement avoir projeté le bébé sur son lit. Un geste qui, selon les médecins, n’aurait pas pu provoquer de telles séquelles.

Aujourd’hui âgé de cinq ans, le petit garçon devrait rester handicapé, selon les experts. L’assistante maternelle a été placée sous contrôle judiciaire jusqu’à la décision de la cour d’assises. Assistée de Me Eric Dupond-Moretti, elle devra s’expliquer sur les circonstances du drame devant le tribunal. Le procès doit s’achever mercredi.

C. B