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Police-Justice

Bébé enlevé à Nancy: le parquet requiert le placement en détention de la suspecte

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La jeune fille de 17 ans qui a enlevé mardi un nouveau-né dans une maternité de Nancy a été présentée à un juge d'instruction en vue de sa mise en examen pour enlèvement et séquestration.

La jeune fille de 17 ans qui a enlevé mardi un nouveau-né dans une maternité de Nancy a été présentée à un juge d'instruction en vue de sa mise en examen pour enlèvement et séquestration, a déclaré vendredi le procureur de la République, Thomas Pison. Le parquet de Nancy a requis le placement en détention de la ravisseuse présumée. Il s'agit d'éviter tout risque de troubles à l'ordre public, du fait du retentissement de l'affaire, de protéger la suspecte, et d'éviter qu'elle ne récidive.
Les trois autres personnes, dont son concubin, avec lesquelles elle avait été interpellée le lendemain, ont été mises hors de cause et remises en liberté.
La ravisseuse avait dit à ses proches qu'elle était enceinte et qu'elle devait accoucher le 18 décembre, jour où elle s'est rendue à la Maternité régionale universitaire et, revêtue d'une blouse d'infirmière, a emmené avec elle un garçon de deux jours.
« Elle était dans un tel état d'autosuggestion qu'elle a abusé tout son entourage », a souligné le magistrat, précisant qu'elle avait beaucoup varié dans ses déclarations.

Une adolescente fragile psychologiquement

La jeune fille a d'abord dit lors de sa garde à vue qu'elle venait de faire une fausse couche, ce qu'un examen médical a infirmé, puisqu'elle en avait fait une par le passé.
« J'ai l'impression qu'elle s'auto-persuade de son état de grossesse. Il y a cette envie d'enfant qui est plus forte que tout », a dit Thomas Pison. Le magistrat a estimé que si l'adolescente était « fragile psychologiquement », son discernement n'était pas pour autant aboli.
« La qualification retenue est une qualification criminelle: c'est enlèvement et séquestration sur mineur de 15 ans et la peine encourue est de 30 années de réclusion criminelle, a-t-il expliqué. Si jamais l'excuse de minorité est admise, ce sera 15 années de réclusion criminelle encourue ».

La Rédaction, avec Reuters