BFMTV
Police-Justice

Aubervilliers: 3 jeunes écroués pour une série de vols violents dans le quartier chinois

Le Centre international de Commerce de Gors France-Asie, à Aubervilliers, le 10 avril 2015.

Le Centre international de Commerce de Gors France-Asie, à Aubervilliers, le 10 avril 2015. - JOEL SAGET / AFP

Ils sont soupçonnés d'avoir commis 16 vols violents. En août 2016, un homme de 49 ans avait été tué lors d'une agression de ce type.

Trois jeunes âgés de 19 à 21 ans ont été mis en examen et écroués samedi pour une série de vols avec violence dans le quartier chinois d'Aubervilliers, où sont installés de nombreux grossistes en textile, a annoncé le parquet de Bobigny. Ces trois jeunes, soupçonnés d'avoir commis 16 vols violents, avaient été interpellés mercredi dans cette commune de Seine-Saint-Denis, qui abrite la première plate-forme européenne d'import-export avec la Chine.

"Depuis mars, le secteur des 'grossistes' fait l'objet d'une recrudescence de vols avec violences. Les victimes sont notamment des membres de la communauté asiatique", a expliqué une source policière.

Lors de la seule matinée du 27 mars, quatre vols ont été commis avec un puissant scooter. Une enquête préliminaire avait alors été confiée au commissariat d'Aubervilliers, a précisé cette source. Vendredi, le parquet de Bobigny a ouvert une information judiciaire pour vols avec violences en bande organisée et association de malfaiteurs.

Tué pour un chargeur et quelques bonbons

En août 2016, Zhang Chaolin, immigré chinois de 49 ans, est mort après une agression dans ce quartier. Son décès avait entraîné une mobilisation massive de la communauté chinoise pour dénoncer le racisme et réclamer plus de sécurité.

Un jeune mineur a été condamné fin 2017 à deux ans de prison ferme pour cette agression. Les deux autres mis en cause, âgés de 17 et 19 ans lors des faits, seront jugés prochainement par la cour d'assises des mineurs. Ils avaient frappé leur victime avant de s'emparer de sa sacoche, qui ne contenait qu'un chargeur de portable et quelques bonbons.

C.V. avec AFP