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Police-Justice

Aube: un médecin de 73 ans bientôt jugé pour des remplacements illégaux après avoir été radié

Image d'illustration d'un médecin

Image d'illustration d'un médecin - AFP

Entre 2018 et 2023, cet ancien médecin - radié en 2018 - a effectué des remplacements dans plus de 16 hôpitaux de plusieurs départements.

Il avait été radié de l’Ordre des Médecins en 2018, mais continuait à faire des remplacements dans des hôpitaux, en trafiquant sa carte de professionnel. Un ancien médecin de 73 ans sera jugé en juin prochain par le tribunal correctionnel de Troyes, dans l'Aube, pour "exercice illégal de la médecine", a fait savoir la procureure de la République Julie Bernier à BFMTV.com ce jeudi 25 janvier.

Malgré sa radiation de l'Ordre des Médecins en 2018, un homme de 73 ans a effectué, entre 2018 et 2023, des remplacements allant "de quelques jours à plusieurs semaines" dans plus de 16 hôpitaux de plusieurs départements. Il s'agissait d'établissements situés dans "des déserts médicaux où il existe une pénurie de médecins", a fait savoir Julie Bernier.

"Pour se faire embaucher, le mis en cause fournissait à chaque embauche ses diplômes de médecine et utilisait même parfois, une carte d’inscription à l’Ordre des médecins falsifié à l’aide d’une de ses anciennes cartes", a expliqué la procureure.

259.000 euros de revenus

Un comportement signalé par le président de l’Ordre des médecins du département de l’Aube au parquet de Troyes, qui a ouvert une enquête pour "exercice illégal de la médecine", confiée à la Brigade de recherches de Fontainebleau.

Interpellé le 10 janvier, l'homme de 73 ans a été placé en garde à vue. Lors des perquisitions, les enquêteurs ont découvert des ordonnances datées de 2023 et des photocopies de sa fausse carte de médecin de 2022.

Les investigations ont notamment permis de découvrir que l'homme avait perçu 259.000 euros de salaires grâce à son activité illégale.

Depuis, cette somme a été saisie "au titre des avoirs criminels" sur "ses comptes bancaires", a précisé le parquet. L'homme a été placé sous contrôlé judiciaire dans l’attente de son jugement par le tribunal correctionnel de Troyes, le 3 juin 2024.

Manon Aublanc