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Police-Justice

Aube : un homme condamné à 30 ans en appel pour l'assassinat de sa femme

Sylvain Dromard a été condamné à 30 ans de prison. (Photo d'illustration)

Sylvain Dromard a été condamné à 30 ans de prison. (Photo d'illustration) - Loïc Venance - AFP

En 2010, la femme du prévenu avait reçu entre 9 et 12 coups de batte de baseball, avant de succomber à ses blessures. La cour a suivi les réquisitions du parquet général.

La cour d'assises de Troyes (Aube) a condamné ce mercredi en appel Sylvain Dromard à 30 ans de prison pour l'assassinat de sa femme en 2010, acquittant son ancienne maîtresse initialement jugée complice du crime.

Cet homme, menuisier et père de famille âgé de 52 ans, a été condamné à la même peine qu'en première instance devant la cour d'assises de la Marne le 2 juillet 2016.

La cour a suivi les réquisitions du parquet général qui avait estimé que ce "mari volage", "machiavélique" avant et après les faits, "méritait" une telle sanction.

Le 15 juillet 2010, dans le village de Saint-Martin-d'Ablois (Marne), la femme du prévenu, une coiffeuse de 43 ans, avait été trouvée agonisante, dans une mare de sang sur le sol de sa cuisine. Elle avait reçu entre 9 et 12 violents coups de batte de baseball avant de succomber à ses blessures.

"Trente ans, je pense qu'il les mérite"

"Trente ans, je pense qu'il les mérite en raison de son machiavélisme (...) et de sa férocité: il faut avoir le triste courage d'éclater la tête sa femme, il faut pouvoir le faire", avait déclaré ce mercredi matin Olivier Hussenet, l'avocat général, comparant le "calvaire" infligé par Dromard le "'martyrologue'" à "un clou enfoncé à coups de marteau et dont la tête s'abaisse petit à petit".

"Sylvain Dromard est l'auteur principal des faits", avait-il conclu, s'appuyant sur les preuves de téléphonie, de géolocalisation et de traces de sang l'accablant, ainsi que sur les incohérences de l'accusé qui, mardi, s'était perdu dans des explications confuses, accusant la femme avec qui il entretenait une relation adultérine passionnelle d'avoir assassiné sa épouse et menacé ses filles.

Son ancienne maîtresse, acquittée par la cour, a fondu en larmes à l'annonce du verdict, barrant d'un trait les 18 ans de réclusion criminelle dont elle avait écopé en première instance pour complicité d'assassinat. 

Dans sa plaidoirie, son avocat Me Simon Miravete avait plaidé "l'innocence" de sa cliente, tombée dans le piège d'un amant "manipulateur".

L.A., avec AFP