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Police-Justice

Aube: pris en otage, un surveillant de prison secouru par un autre détenu

Photo du centre de détention de Villenauxe-la-Grande, datant de 2017

Photo du centre de détention de Villenauxe-la-Grande, datant de 2017 - François Nascimbeni - AFP

Un gardien s'est retrouvé menacé par une "fourchette transformée en arme artisanale", affirme un syndicat pénitentiaire.

Un gardien du centre de détention de Villenauxe-la-Grande (Aube) a été pris en otage samedi soir, affirme le syndicat pénitentiaire UISP-FO Grand Est-Strasbourg dans un communiqué. A l'ouverture d'une cellule, un détenu l'a menacé avec une "fourchette transformée en arme artisanale", placée sous sa gorge.

Un auxiliaire de la prison - un détenu effectuant certaines tâches au sein de l'établissement - a aperçu la scène et prévenu un autre surveillant, qui a donné l'alerte. De son côté, d'après le communiqué, l'auxiliaire a d'abord essayé de raisonner l'agresseur, sans succès, avant de parvenir à le maîtriser et libérer le gardien.

Le gardien "très choqué"

Ce dernier, "très choqué", a été conduit à l'hôpital. "Dans l'empoignade, le collègue a été blessé légèrement à la main", il s'est vu prescrire 4 jours d'ITT (incapacité totale de travail), rapporte le syndicat.

D'après France 3 Grand Est, l'agresseur cherchait à être transféré dans une autre prison. Il s'en était pris à un co-détenu quelques jours plus tôt, dans le même but. "C'est une technique bien connue dans les prisons, lorsqu'un détenu agresse un surveillant, il est automatiquement transféré", affirme un syndicaliste FO à la chaîne. Selon France 3, l'agresseur est pour le moment en quartier disciplinaire, une enquête débutera lundi 30 septembre.

Plusieurs prises d'otage à Villenauxe-la-Grande

L'UISP-FO Grand-Est "espère que l'auteur des faits sera sanctionné par la justice à la hauteur de la gravité des faits commis". Le syndicat réclame "une amélioration de la sécurité en détention".

Cette prison a déjà été confrontée à plusieurs prises d'otages de ce type par le passé. Une surveillante avait été retenue trois heures en 2018 par un détenu, un autre en 2017

Salomé Vincendon