Aubagne: 700 kits d'"ADN chimique" pour lutter contre les cambriolages
Les cambrioleurs pourraient désormais être stoppés net dans leur élan avant même d'avoir commencé leurs méfaits. Un système d'ADN chimique, venu de Grande-Bretagne, permet d'identifier de manière certaine les objets marqués grâce à un ADN unique. Par une vignette, les propriétaires signalent aux futurs cambrioleurs que les objets sont tracés et pourront être facilement identifiés en cas de vol.
Un marquage des objets au pinceau
Ces kits, d'un prix public de 90 euros, sont constitués d'un flacon de 8 ml d'un "traceur chimique à code unique", inodore, incolore et quasi indélébile, a expliqué Didier Cottin, directeur France de la société Smartwater. Le traceur est composé d'eau, de fluorescéine permettant la détection de la trace avec une lampe UV, d'un fixateur, et d'un mélange variable d'éléments chimiques appelés terres rares, qui constitue la signature unique.
Les possesseurs du kit sont invités à marquer avec un petit pinceau les objets de valeur, d'en faire la liste, et d'apposer en évidence dans le logement la signalétique pour dissuader les voleurs. Un kit permet de marquer ainsi de 50 à 80 objets. Le code, associé au lieu où se trouvent les objets marqués, est stocké dans une base de données placée sous haute protection en Grande-Bretagne. Les forces de l'ordre sont équipées par la société de lampes UV et de lecteurs qui permettent d'interroger cette base de données, lorsqu'ils retrouvent des biens marqués.
Une opération de quelques milliers d'euros financée par la mairie
Grâce à ce procédé qui arrive maintenant en France, le maire UMP d'Aubagne, Gérard Gazay, cherche à contenir l'envolée des cambriolages. "L'intérêt c'est de pouvoir mesurer à l'échelle de la ville d'Aubagne, comment nous allons diminuer ce nombre de cambriolages", a t-il expliqué. L'objectif est "d'avoir un nombre de kits suffisamment important dans certains quartiers" et d'y "suivre l'évolution de ce phénomène".
Cette opération, la première de cette ampleur en France, a coûté "quelques milliers d'euros" à la mairie d'Aubagne, a-t-il précisé.
En plus de cette mesure, le conseil municipal va équiper la ville de caméras de surveillance en 2016.