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Police-Justice

Attentats: les Parisiens se forment aux "gestes qui sauvent"

Dans un contexte où la menace terroriste est exacerbée, ces gestes de base peuvent sauver des vies. Des milliers de Parisiens les ont appris, samedi avec l'aide de la Croix rouge, des pompiers de Paris, du Samu et de la Protection civile.

Apprendre à faire un massage cardiaque, placer une victime en position latérale de sécurité: des milliers de Parisiens se sont formés samedi aux premiers gestes de secours pour apprendre à "sauver les siens", dans un contexte de menace terroriste. Sur le parvis de l'Hôtel de Ville de Paris, au milieu des touristes et des artistes de rue, des personnels de la Croix-Rouge, de la protection civile, du Samu et des pompiers de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) répondent aux questions des Parisiens.

"Pas besoin de force ou de grandes connaissances"

Pour cette première édition de l'opération "Samedi qui sauve" lancée par la Mairie de Paris, un peu plus de quatre mois après les attentats parisiens de novembre, 3.500 personnes s'étaient inscrites pour participer à cette formation dans toutes les mairies. Elles ont été rejointes par de nombreux passants, quelques jours après les attaques de Bruxelles.

"J'ai appris à faire un massage cardiaque, les gestes qui sauvent, et me suis renseigné pour intégrer les équipes de la protection civile", explique Damien Blanchard, 29 ans. Pour ce jeune homme qui commencera une formation d'infirmier à l'automne, "c'est essentiel de sauver les siens et ceux qui sont en détresse autour de nous". "Il n'y a pas besoin d'avoir de la force et de grandes connaissances", s'étonne-t-il après deux heures de formation. "Il faut juste du calme et de la méthode."

Depuis les attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, où 130 personnes sont mortes, de nombreux citoyens ressentent le besoin d'apprendre les "gestes qui sauvent". Pour répondre à cette demande croissante, et dans un contexte de risque d'attentat élevé, les pompiers ont lancé en janvier des formations.

D. N. avec AFP et Selah Bougriou, Ikram Kchikech