Attentat en Isère: "Nous sommes toujours sous le choc", confie le directeur de l'usine
Trois jours après la terrible attaque dont a été victime le site Air Products basé à Saint-Quentin-Fallavier, en Isère, l'émotion est encore vive parmi les collègues d'Hervé Cornora, victime de la barbarie de Yassin Salhi. "Nous sommes toujours sous le choc par cet acte barbare", a confié Jean-Marc Vinit, le directeur de l'usine d'embouteillage de gaz, lors d'une conférence de presse lundi matin.
"Ils sont très affectés", a précisé Ivo Bols, le président Europe du groupe. "Je crois que ce qui leur fait énormément de bien c’est qu’ils sont là, en groupe, qu’ils se soutiennent", poursuit-il, ajoutant qu'il ne fallait pas "sous-estimer l’impact" d'un tel événement. Le président a rappelé qu'un soutien psychologique avait été mis en place pour les employés du site mais aussi leurs familles.
"Un acte héroïque"
Vendredi, Yassin Salhi, pour des raisons encore peu claires, aurait décapité son employeur avant d'accrocher sa tête sur le grillage du site. Il a ensuite lancé son véhicule contre des bouteilles de gaz pour provoquer une explosion avant d'être intercepté par des pompiers appelés sur place.
"Les deux pompiers qui sont intervenus ont fait un acte héroïque", a souligné le directeur de l'usine. Avant de saluer la réaction de ses employés pendant l'évacuation ainsi que "les services de secours, plus particulièrement les services de gendarmerie (...) et les sapeur-pompiers qui ont véritablement fait preuve de professionnalisme et d’un dévouement incroyable".
Aucun problème avec Salhi
Peu bavard sur le déroulement exact de cette tragédie de vendredi, Ivo Bols a indiqué que le niveau de sécurité du site de Saint-Quentin-Fallavier avait été renforcé. "Nous avons revu les procédures d'accès", a-t-il confirmé, précisant que jusqu'alors la présentation d'un badge était obligatoire pour pénétrer dans l'usine.
Un fameux sésame que possédait Yassin Salhi qui, selon les commandes, venait récupérer des bouteilles de gaz pour les livrer aux clients du groupe. "Nous n’avons jamais eu de problème de comportement avec ce collaborateur", a conclu le directeur de l'usine.