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Police-Justice

Attentat déjoué à Montpellier : trois suspects transférés en région parisienne

Le siège de la DSGI et de la Sous-direction anti-terroriste, à Levallois-Perret.

Le siège de la DSGI et de la Sous-direction anti-terroriste, à Levallois-Perret. - Lionel Bonaventure - AFP

Un des suspects arrêtés vendredi à Montpellier a été relâché. Les trois autres, soupçonnés de préparer un attentat, vont être interrogés par la SDAT.

Trois des quatre suspects arrêtés vendredi dans l'Hérault étaient transférés samedi dans la soirée vers Levallois-Perret, dans les locaux de la Sous-direction antiterroriste. D'après nos informations, une quatrième personne a été relâchée. De source judiciaire, l'AFP précise qu'il s'agit d'un jeune homme de 26 ans. Des inconnues demeurent sur ces suspects, notamment le lieu et la date de l'attaque préparée et s'ils ont des complices encore en liberté. 

Les gardes à vue des trois autres suspects, interpellés vendredi matin dans la région de Montpellier, ont été prolongées samedi matin et peuvent durer jusqu'à 96 heures.

Le plus jeune aurait voulu mourir en kamikaze

Selon le ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux, ce nouveau coup de filet antiterroriste "a permis de déjouer un projet d'attentat imminent sur le sol français", alors que le pays est confronté à une menace jihadiste sans précédent depuis plus de deux ans. 

"Les enquêteurs pensent qu'un passage à l'acte était prévu mais on ne sait pas où et comment", a indiqué une source proche du dossier. 

Les suspects sont une jeune fille de 16 ans et deux hommes âgés de 20 et 33 ans, dont le plus jeune pourrait avoir voulu mourir en kamikaze. Certains avaient été identifiés sur les réseaux sociaux, notamment sur la messagerie cryptée Telegram, très prisée des jihadistes.

Ce moyen de communication a notamment été utilisé par Rachid Kassim, jihadiste français soupçonné d'avoir téléguidé plusieurs attentats en France et qui a vraisemblablement été tué cette semaine en Irak lors d'un bombardement de la coalition contre l'organisation Etat islamique (EI).

L'enquête accélérée après un achat suspect

L'enquête, ouverte depuis le 2 février, s'était accélérée jeudi, lorsque des suspects ont acheté de l'acétone et de l'eau oxygénée, des composants du TATP, un explosif artisanal puissant mais très instable.

Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 8 février, dans laquelle l'adolescente de 16 ans, convertie à l'islam, prêtait allégeance à l'EI, a également motivé les services antiterroristes à agir rapidement. Elle avait exprimé la volonté de partir en zone irako-syrienne ou de frapper la France.

Ces arrestations sont intervenues une semaine après l'attaque à la machette de militaires au Carrousel du Louvre à Paris, pour laquelle un Egyptien de 29 ans a été mis en examen vendredi pour tentatives d'assassinats en lien avec une entreprise terroriste.

M.L. avec AFP