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Police-Justice

Attaques de Paris: la piste belge privilégiée?

Au lendemain des attaques meurtrières de Paris par vraisemblablement trois équipes coordonnées de terroristes, trois personnes ont été arrêtées samedi dans la banlieue de Bruxelles, en Belgique. Elles sont suspectées d'être en lien avec les événements tragiques qui ont ensanglanté la capitale française, vendredi soir.

L'enquête débute au lendemain des attaques meurtrières de Paris qui ont fait au moins 129 morts, selon un nouveau bilan fourni samedi soir par le procureur de Paris, François Molins. Les investigations ont rapidement dépassé les frontières françaises puisque trois personnes ont été arrêtées samedi dans la banlieue de Bruxelles, en Belgique, annonce le ministre belge de la Justice. Elles sont suspectées d'être en lien avec les attentats de la capitale française.

Ces interpellations ont été accompagnées de perquisitions sur la commune de Molenbeek-Saint-Jean, selon la RTBF. Il pourrait s'agir d'une partie du commando qui a opéré dans les rues de Paris, notamment celle qui a agi au Bataclan. Ces premières arrestations ont été permises grâce à la collaboration entre les deux pays, a rappelé samedi soir François Molins.

"Polo noire"

Ces hommes auraient été confondus par les témoignages et les images de vidéosurveillance qui les montrent sortir d'un véhicule "Polo noir", immatriculée en Belgique, avant de pénétrer dans la salle de concert. "Cette voiture a été louée par un Français habitant en Belgique", détaille François Molins. Celui-ci a été interpellé samedi matin par les forces de l'ordre dans un autre véhicule où se trouvait deux autres individus lors d'un banal contrôle routier. 

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Tous résident en Belgique et ne sont pas connus des renseignements français. L'une des hypothèses, parmi d'autres, est celle d'une équipe venue de l'étranger, renforcée éventuellement de résidents français, selon une source proche du dossier.

Foyer jihadiste

Si cette piste se confirmait, ce ne serait pas la première fois que la Belgique servirait de base arrière à des jihadistes européens. C'est d'ailleurs à Molenbeek-Saint-Jean que Mehdi Nemmouche, l'auteur présumé de la tuerie du musée juif de Bruxelles dans laquelle quatre personnes avaient trouvé la mort, avait préparé son acte en 2014.

Plus récemment, le nom de cette commune de la région bruxelloise était à nouveau accolée à une autre affaire de terrorisme. Ayoub El-Khazzani, l'homme qui a voulu commettre un attentat dans un train Thalys en août dernier résidait dans les deux mois précédent cet événement à Molenbeek et fréquentait l'une des mosquées de ce quartier populaire.

Ce fourmillement jihadiste pourrait s'accélérer. Mi-octobre, l'Organisation des Nations Unies faisait part de son inquiétude de voir autant de Belges en Syrie pour rejoindre les camps de formation des combattants étrangers. Selon les derniers chiffres, 269 jeunes belges se trouveraient en Syrie et en Irak, soit le nombre le plus important en Europe proportionnellement au nombre d'habitants.

J.C.