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Police-Justice

Attaque à la préfecture de police: Laurent Nuñez reconnaît "un ratage"

Le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur a reconnu sur le plateau de BFMTV "une faute" qui a conduit à l'attaque de la préfecture de police de Paris le 3 octobre dernier.

Trois semaines après l'attaque de la préfecture de police de Paris, qui a fait quatre morts, le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur a reconnu "un ratage". "Oui, c'est un ratage, oui il y a eu une faute", a déclaré sur BFMTV Laurent Nuñez, rappelant que le comportement troublant de l'auteur de cette tuerie était connu.

Le secrétaire d'Etat, invité de l'émission Radicalisation, que faire?, a été questionné sur ce qui a pu permettre à Mickaël Harpon, informaticien au sein de la Direction du renseignement de la préfecture, de passer sous les radars. Il a toutefois indiqué "ne pas avoir d'informations qui laissent à penser que l'individu a agi en groupe".

27 fonctionnaires de la préfecture signalés

"Il y a eu des signes avant-coureurs dont on s'étonne qu'ils ne soient pas remontés comme signalements, de sorte qu'ils aient pu être pris en compte et que l'individu ait pu être suivi et que des vérifications aient pu être opérées", a regretté Laurent Nuñez.

"Un signalement, ce n'est pas de la délation, a martelé le secrétaire d'Etat, qui a reconnu que le nombre de signalements avait accéléré ces derniers jours après cette attaque. "Le signalement, c'est fondamental dans la détection de la radicalisation violente", a-t-il ajouté, y voyant "un effet pédagogique". 

27 fonctionnaires de la préfecture de police de Paris ont été signalés pour radicalisation, dont 21 après l'attaque, a précisé Laurent Nunez. "Un signalement, c'est ce qui permet de faire des vérifications pour être certain que nous n'avons pas à faire à un individu encrer dans un processus de radicalisation violente".

Justine Chevalier