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Police-Justice

Attaque à la mosquée de Bayonne: le suspect mis en examen et placé en détention provisoire

La mosquée de Bayonne ce lundi 28 octobre.

La mosquée de Bayonne ce lundi 28 octobre. - BFMTV

Claude Sinké, le tireur présumé de la mosquée de Bayonne, a été mis en examen, ce mercredi soir, a-t-on appris du parquet de Bayonne.

Deux jours après l'attaque de la mosquée de Bayonne, le tireur présumé, Claude Sinké, a été mis en examen des chefs de tentatives d'assassinat, dégradation et destruction aggravées, violence avec arme sur personne dépositaire de l'autorité publique et violence avec arme, à l'issue de son interrogatoire de première comparution, selon le parquet de Bayonne. 

Présenté devant le juge des libertés et de la détention, il a été placé en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet de Bayonne. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

"Une altération partielle de son discernement et/ou du contrôle de ses actes"

L'homme de 84 ans a essayé, lundi, d'incendier la porte de la mosquée de Bayonne. Surpris dans sa tentative par deux personnes, il leur a alors tiré dessus et a mis le feu à une voiture voisine. Il a ensuite été interpellé par la brigade anti-criminalité (BAC) à son domicile à Saint-Martin-de-Seignanx dans les Landes. Le suspect a été candidat Front national (ancien nom du Rassemblement national) aux élections départementales dans les Landes en 2015. 

Mardi après-midi, lors d'une conférence de presse, le procureur de la République de Bayonne Marc Mariée a donné des précisions sur les motivations du tireur présumé. Il a indiqué que l'homme a dit vouloir venger la destruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris survenu en avril dernier, en affirmant que l'incendie avait été causé par des membres de la communauté musulmane.

Une expertise psychologique de Claude Sinké, réalisée mardi, a conclu à "une altération partielle de son discernement et/ou du contrôle de ses actes", a indiqué le procureur de Bayonne dans un communiqué ce mercredi. Compte tenu de ces derniers éléments, le parquet national anti-terroriste n'entend pas se saisir du dossier.

Mélanie Vecchio avec Clément Boutin