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Police-Justice

Après Nantes et Marseille, 400 policiers pour une manifestation nocturne à Toulouse

Près de 700 policiers en colère ont manifesté à Lyon.

Près de 700 policiers en colère ont manifesté à Lyon. - BFMTV

Les manifestations de policiers se sont poursuivies dans plusieurs villes ce mercredi soir. Des rassemblements ont eu lieu à Marseille, Nantes et Toulouse.

Des manifestations de policiers ont une nouvelle fois eu lieu dans plusieurs villes ce mercredi soir, à Marseille, Nantes ou encore Toulouse. 

> 400 policiers à Toulouse

A Toulouse, environ 400 policiers et sympathisants, selon un photographe de l'AFP, rejoints par des pompiers "en colère", ont manifesté dans le centre ville, plusieurs heures après leurs homologues de Nantes et Marseille. La nuit était tombée sur la ville rose quand les manifestants ont commencé à se rassembler, sans appel syndical, autour du monument aux morts.

Ils brandissaient des pancartes telles que "Au service des citoyens, pas des politiciens", "Poulets, la politique du chiffre nous plume", "sécurité au rabais, république en danger" ou encore "syndicats prêts à se vendre, policiers prêts à se défendre". Alors que le cortège réunissait vers 22 heures environ 400 personnes chantant la Marseillaise, des manifestants ont porté un cercueil couvert du drapeau tricolore qu'ils ont déposé au niveau du soldat inconnu avec l'inscription: "Je ne veux pas que papa ou maman soit le prochain à l'intérieur".

"On n'est plus du tout sur la même longueur d'onde avec les syndicats", a déclaré à l'AFP une porte-parole des manifestants, qui requiert l'anonymat. "On voudrait qu'ils retournent sur le terrain: les insultes, ils ne les vivent pas, la violence, ils ne la vivent pas non plus". 

> Des policiers reçus par le préfet à Marseille

A Marseille, environ 200 policiers et personnes les soutenant se sont rassemblés dans l'après-midi à l'appel du "Collectif Policiers en Colère 13 et 83", devant la préfecture des Bouches-du-Rhône, où une délégation de policiers non syndiqués a été reçue par le préfet de police Laurent Nuñez.

"Nous sommes ici aujourd'hui parce que pour les 250 millions promis par le gouvernement, il s'agit essentiellement d'avances sur des budgets déjà établis. La réponse est plus une réponse en matière de terrorisme, mais le terrorisme ce n'est pas notre quotidien, fait de violence quotidienne", a affirmé Sébastien G., CRS de 39 ans.

Le préfet a confirmé avoir reçu une délégation et reçu un document qu'il ferait parvenir au ministre de l'Intérieur. Dans ce document apparaissent "pour partie un certain nombre de mesures annoncées par le ministre" Bernard Cazeneuve, selon le préfet, qui a rappelé qu'un groupe de travail avait été créé au sujet de la légitime défense pour les policiers, qu'"un plan d'équipement matériel" avait été engagé et qu'un "travail sur l'immobilier" était également lancé.

Le préfet a également rappelé que les policiers ne pouvaient manifester que "hors service, hors usage des véhicules de police et de (sirènes) deux-tons". Il les a enjoints à déclarer les manifestations en préfecture, ce qui n'a pas été fait jusque-là à Marseille. Les équipages qui manifestent en uniforme ou avec les voitures de police sont convoqués "systématiquement" pour des rappels à la règle, mais aucune sanction n'a été prise pour l'instant, a-t-il dit.

> Un rassemblement devant le TGI de Nantes

A Nantes, un rassemblement d'environ "100 à 150 policiers" a également eu lieu devant le tribunal de grande instance de Nantes, afin de "demander à la justice un peu plus de fermeté", selon Stéphane Léonard, secrétaire départemental Loire-Atlantique du syndicat SGO-FO.

V.R. avec AFP