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Police-Justice

Après les émeutes, Darmanin estime que le Raid ou le GIGN peuvent aider à lutter contre la délinquance

Le ministre de l'Intérieur était auditionné ce mercredi à la commission des Lois de l'Assemblée nationale sur les violences urbaines survenues après la mort du jeune Nahel, entre le 27 juin et le 5 juillet.

Des unités d'élite qui ont "permis de rétablir le calme". Auditionné ce mercredi 18 juillet par la commission des Lois de l’Assemblée nationale sur les violences urbaines qui ont éclaté partout en France après la mort de Nahel, Gérald Darmanin a évoqué les interventions des forces de l'ordre pour mettre fin aux émeutes.

"Ce qui est certain c'est que l'utilisation du Raid, de la BRI, du GIGN, voire des Psig, a permis de rétablir le calme [...] ", a déclaré le ministre de l'Intérieur devant les députés de la commission.

"Leur action a permis d'éviter la poursuite des violences"

Si le locataire de Beauvau reconnaît qu'il s'agit là d'"unités d'élite" principalement déployées "pour le terrorisme, (ou) pour la très grande délinquance en bande organisée", il estime que leur action a permis d'éviter la poursuite des violences urbaines.

"On voit que leur présence à la fois par leur matériel, leur formation et le respect qu'ils inspirent quand ils arrivent sur un territoire comme cela nous permettrait peut-être de mettre fin définitivement à certains axes de délinquance qui existent dans certains quartiers et qui ne sont réglés par la police du quotidien", a poursuivi le ministre.

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S'il a aussi souligné la nécessité d'une police de proximité, Gérald Darmanin a jugé qu'elle est devenue "une police d'intervention" de par les attentats survenus ces dernières années, "les difficultés autour des manifestations sporadiques et notamment des gilets jaunes" ou encore la lutte contre la drogue.

Le ministre de l'Intérieur a cependant affirmé que cette piste ne reflétait pas un changement de "doctrine" mais permettrait de répondre à un "problème d'effectifs".

Gérald Darmanin a confirmé que 3800 interpellations avaient été effectuées en lien avec les émeutes survenues entre le 27 juin et le 5 juillet dernier. En outre, il a salué le "très grand sang froid" et le "très grand professionnalisme" des policiers et gendarmes" dans l'immense majorité des cas lors de ces violences, affirmant qu'il y avait - à sa connaissance - "moins de 15 enquêtes IGPN et IGGN sur les émeutes qui se sont passées".

Hugues Garnier Journaliste BFMTV