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Police-Justice

Après les attentats, le métier de policier connaît un fort engouement

Le gouvernement l’avait promis, 5000 postes vont être créés d’ici deux ans dans la police et la gendarmerie. Une annonce qui se matérialise avec un concours exceptionnel pour recruter 2.000 gardiens de la paix.

Serait-ce une nouvelle vocation? Au salon Métierama de Marseille, collégiens, lycéens et étudiants étaient à la recherche de conseils et de recommandations pour l'avenir. Et un stand a particulièrement eu du succès: celui de la police nationale. Ces jeunes souhaitaient en savoir plus pour intégrer les rangs des forces de l'ordre et faire partie des 2.000 nouveaux gardiens de la paix. Attention, il y a de la concurrence. 

"Nous avons environ 10 candidats pour un poste", estime Daniel Bontempo, chef de l'unité promotion et recrutement en PACA.

Les autorités françaises ont lancé le recrutement exceptionnel de 5.000 policiers et gendarmes sur deux ans, annoncé par François Hollande devant le Parlement réuni en Congrès le 16 novembre, à la suite des attentats de Paris et Saint-Denis.

Les places sont chères

Dans un premier temps, plus de 2.000 élèves gardiens de la paix intégreront les écoles de police à la suite d'un concours spécial organisé en mars prochain. Mais la concurrence s’annonce féroce: 30.000 candidats pour seulement 2.000 postes à pourvoir.

Si le métier a toujours fasciné, l’attrait semble ailleurs aujourd'hui:

"Je sais qu'il y a des attentats, qu'il y a souvent des policiers qui se font tuer. Mais porter cet uniforme serait une grande fierté pour moi", livre Steeve, lycéen, à BFMTV.

Des candidats plus jeunes

Outre les salons, la campagne de recrutement rencontre un certain succès sur Internet et sur les réseaux sociaux. Le clip de recrutement a été vu au total plus de 3 millions de fois. Et ce sont principalement les jeunes qui y ont été sensibles.

"On observe que les jeunes candidats qui nous envoient des dossiers pour devenir policiers sont plus jeunes que d'habitude. La moyenne d'âge est de 22 ans. Ils disent vouloir s'engager pour le pays et servir la République française", constate Camille Chaize, commissaire au Sicop (Service d’Information et de Communication de la Police).

"On cherche des gens avant tout qui ont un comportement équilibré, une capacité de résistance au stress, et une certaine dose de courage", explique Stéphane Maître, commandant de policer.

Un danger qui ne semble pas effrayer les candidats. Si les inscriptions en ligne sont achevées pour le concours de gardien de la paix qui se déroulera en mars prochain, un autre sera organisé en septembre.
K. L. avec Stéphanie Zenati et Perrine Baglan