Après la relaxe d'Éric Dupond-Moretti, son avocate juge que "son innocence a été démontrée"

Jacqueline Laffont, qui a défendu le ministre de la Justice pendant son procès pour prise illégale d'intérêts, a évoqué "son émotion énorme" après l'annonce de sa relaxe. Pour l'avocate, "le temps de la concorde doit désormais être retrouvé" au sein de l'institution judiciaire.

La défense d'Éric Dupond-Moretti peut souffler. Le ministre de la Justice qui était jugé pour prise illégale d'intérêts a été relaxé ce mercredi après-midi. De quoi permettre à ses avocats d'afficher leur soulagement.

"Cette décision, c'est ce qu'on espérait et ce que le droit dictait. C'est une émotion énorme d'entendre dire par la Cour de justice que le ministre est innocent", a lancé Jacqueline Laffont, estimant que "le droit avait triomphé".

"Son innocence démontrée et aujourd'hui consacrée"

Les membres de la Cour de justice de la République, seule institution qui juge des faits commis par des ministres dans le cadre de leur fonction, n'ont pas suivi les réquisitions du parquet.

Celui-ci avait réclamé un an de prison avec sursis à la fin d'un procès totalement inédit dans toute l'histoire de la 5ème République. Au grand dam de ses avocats qui avaient assuré que le ministre n'était "coupable de rien". Éric Dupond-Moretti avait dénoncé à plusieurs reprises lors de son procès "l'infâmie" des accusations.

"Son innocence a été démontrée et est aujourd'hui consacrée. C'est un terme qui est mis à ces années d'accusations sans preuves et sans fondement", a encore affirmé son avocate.

Un appel "à la concorde dans l'institution judiciaire"

Les débats devant la Cour de justice pourraient cependant laisser des traces dans l'exercice de sa fonction ministérielle alors que les débats ont été particulièrement tendus avec les syndicats de la magistrature devant la Cour.

"Le temps de la concorde doit être retrouvé dans l'institution judicaire", a ainsi jugé Jacqueline Laffont.

Désormais libéré de ce couperet judiciaire, le ministre devrait retrouver les mains libres à la tête de la chancellerie. Emmanuel Macron recevra ce mercredi après-midi Éric Dupond-Moretti à l'Élysée.

Marie-Pierre Bourgeois