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Police-Justice

Après 30 ans à Lyon, Interpol veut agrandir son siège

Passé de 250 fonctionnaires à plus de 750 en 30 ans, Interpol souhaite agrandir le bâtiment situé au niveau de la cité internationale à Lyon.

L'organisation de coopération policière internationale Interpol a célébré mercredi ses trente ans de présence à Lyon, l'occasion pour son secrétaire général de rappeler la nécessité impérieuse d'augmenter l'espace mis à sa disposition par les autorités françaises.

"Quand nous sommes arrivés à Lyon, nous avions environ 250 fonctionnaires, aujourd'hui nous en avons plus de 750. Cela implique que le siège d'Interpol s'agrandisse", a affirmé Jürgen Stock à la presse en marge d'une modeste cérémonie d'anniversaire.

"Il y a un accord de principe pour soutenir Interpol dans l'extension de notre bâtiment (...) Nous espérons que nous pourrons conclure un accord final et les contrats nécessaires très bientôt", a-t-il ajouté, estimant que "Lyon d(eva)it rester le siège d'Interpol dans le futur".

40 millions d'euros

Présent à la cérémonie, le maire de Lyon Gérard Collomb a reconnu qu'Interpol, installé sur les bords du Rhône depuis 1989, est actuellement "obligé de louer deux étages dans la cité internationale (voisine) pour pouvoir mettre l'ensemble de ses agents".

"Nous disposons du terrain qui se trouve juste à coté d'Interpol et notre projet c'est de construire un nouveau bâtiment. Cela suppose des financements de l'Etat et des collectivités locales, reste seulement à convaincre la région", a-t-il assuré.

Pour Gérard Collomb, un tel projet nécessiterait la somme de 40 millions d'euros, pour laquelle l'Etat devrait selon lui participer "au moins à moitié".

Hausse des effectifs

L'organe de coopération policière créé en 1923, qui fait partie des plus grandes organisations internationales de la planète, permet aux polices de ses 194 pays membres d'œuvrer ensemble dans la lutte contre la criminalité.

Outre sa fonction première de coordination, Interpol agit dans la formation et le perfectionnement des polices nationales, l'échange et l'analyse de données ou la collaboration transfrontalière. La diversité de ces activités, conjuguée à l'augmentation des financements internationaux, a provoqué une hausse des effectifs.

L'organisation n'émet pas de mandats d'arrêt et ne peut déclencher ni enquêtes ni poursuites, mais les pays membres et les tribunaux internationaux peuvent demander la publication de "notices rouges". Ces avis de recherche internationaux s'appuient sur des mandats d'arrêt national, dont les informations qu'il contient sont transmises aux autres membres via une base de données sécurisée.

B.R. avec AFP