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Police-Justice

Antisémitisme: prison avec sursis pour Alain Soral

Alain Soral.

Alain Soral. - LOIC VENANCE / AFP

Alain Soral a été condamné ce vendredi à Paris à une peine de sursis pour provocation à la haine après la diffusion de deux dessins antisémites sur son site internet.

Alain Soral a été condamné ce vendredi à deux peines de prison avec sursis par le tribunal correctionnel pour provocation à la haine après la diffusion de deux dessins antisémites sur son site internet Egalité et Réconciliation. 

Dans les deux cas, le tribunal précise: "les registres de la polémique politique, de la caricature ou de l'humour ne justifient pas" la commission du délit.

Le tribunal a ordonné le retrait du premier dessin intitulé "Présidentielles, qui mène le jeu...". Il représentait quatre candidats à la présidentielle de 2017 en forme de pions sur un échiquier dominé par des personnalités juives sur fond d'étoile de David, suggérant que les candidats "sont en réalité contrôlés et manipulés par des personnalités que l'auteur relie très clairement à la religion juive".

Un "appel implicite à la haine, la violence et la discrimination contre tous les juifs", relèvent les juges dans leur décision.

Appel à la haine envers "les juifs dans leur ensemble"

Quant à la seconde caricature datant de juillet, le prévenu a été condamné à une deuxième peine de quatre mois avec sursis et 5.000 euros d'amende. Le dessin représentait diverses personnalités sous forme de cancrelats aux doigts crochus, parmi lesquelles Jacques Attali, désigné "cancrelat en chef" et portant une étoile de David. Selon les juges, ce dessin appelle lui aussi à la haine envers les juifs dans leur "ensemble", notamment "la référence à un insecte nuisible soulignant la nécessité d'éliminer ce qui est décrit". 

C'est loin d'être la première fois que l'essayiste d'extrême-droite est condamné pour provocation à la haine raciale. En décembre dernier déjà, il avait été condamné à verser 6000 euros d'amende pour avoir diffusé une affiche jugée antisémite sur son site.

J.B avec AFP