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Anti-pass: le parquet de Paris ouvre une enquête sur des pancartes antisémites

Des manifestants portent des pancartes avec le mot "Qui?", slogan antisémite

Des manifestants portent des pancartes avec le mot "Qui?", slogan antisémite - Capture Twitter Préfecture de police

La préfecture de police avait annoncé samedi avoir saisi la justice pour des pancartes aux inscriptions antisémites brandies lors d’un rassemblement anti-pass sanitaire à Paris.

Une enquête a été ouverte dimanche sur des pancartes brandies la veille lors de la manifestation parisienne contre le pass sanitaire que le préfet de police de Paris avait signalées à la justice comme antisémites, a appris l'Agence France-Presse auprès du parquet.

L'enquête vise le chef de "provocation publique à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée", a précisé le parquet de Paris.

Les investigations ont été confiées à la brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP), a-t-il ajouté.

A l'issue des défilés parisiens contre le pass sanitaire samedi, le préfet de police avait annoncé sur Twitter signaler à la justice des pancartes antisémites brandies par des manifestants.

Le préfet avait agi en application de l'article 40 du code de procédure pénale, qui impose à toute autorité ayant connaissance d'un crime ou d'un délit de le signaler à la justice.

Une pancarte similaire à Metz samedi dernier

Sur la photo accompagnant le tweet, on distingue deux pancartes avec l'inscription "Qui ?".

Ce slogan antisémite est apparu à plusieurs reprises dans les cortèges anti-pass en France à la suite d'un entretien accordé en juin sur la chaîne CNEWS à un général à la retraite, Daniel Delawarde, signataire d'une tribune évoquant "le délitement" de la France publiée par l'hebdomadaire Valeurs actuelles.

A la question "qui contrôle la 'meute médiatique'?", il avait répondu "la communauté que vous connaissez bien", avant d'être coupé par le présentateur, Jean-Marc Morandini.

Une enseignante, ex-membre du Front national et ex-élue locale, qui avait manifesté samedi dernier à Metz avec ce slogan sur une pancarte, accompagné de noms de responsables politiques, hommes d'affaires et d'intellectuels pour la plupart juifs, sera jugée en septembre pour provocation à la haine raciale.

F.R. avec AFP