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Police-Justice

Annulation du non-lieu dans le dossier de viols chez de Villiers

La Cour de cassation a annulé mercredi le non-lieu prononcé en 2010 au profit du fils aîné de l'ancien ministre Philippe de Villiers, accusé de viols sur son jeune frère en 1995 et 1996. /Photo d'archives/REUTERS

La Cour de cassation a annulé mercredi le non-lieu prononcé en 2010 au profit du fils aîné de l'ancien ministre Philippe de Villiers, accusé de viols sur son jeune frère en 1995 et 1996. /Photo d'archives/REUTERS - -

PARIS (Reuters) - La Cour de cassation a annulé mercredi le non-lieu prononcé en 2010 au profit du fils aîné de l'ancien ministre Philippe de...

PARIS (Reuters) - La Cour de cassation a annulé mercredi le non-lieu prononcé en 2010 au profit du fils aîné de l'ancien ministre Philippe de Villiers, accusé de viols sur son jeune frère en 1995 et 1996.

La cour a ordonné un nouvel examen du dossier par la cour d'appel de Lyon, a-t-on appris auprès de l'avocat du plaignant. Il est donc désormais possible qu'un décision finale ordonne en définitive un procès aux assises.

La cour d'appel de Versailles avait prononcé un non-lieu en décembre dernier. C'est cette décision qui est annulée par la plus haute juridiction française.

Les avocats du plaignant faisaient valoir que la cour ne peut analyser les charges comme elle l'avait fait mais est tenue de seulement constater s'il en existe ou pas.

La procédure fait suite à une plainte du fils cadet de l'ex-président du conseil général de Vendée, Laurent, faisant état de crimes qui auraient été commis au domicile familial par Guillaume, aîné de la fratrie qui compte sept enfants.

Après la plainte en 2006, Laurent de Villiers avait retiré en 2007 ses accusations, disant souhaiter une réconciliation familiale. Il est revenu en 2008 sur cette rétractation et a réaffirmé ses accusations, expliquant qu'il avait faibli sous pression de ses parents.

La famille s'est déchirée, les parents et les cinq autres enfants soutenant Guillaume tandis que Laurent parlait de pressions politiques pour qu'un procès soit évité.

Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France (MPF), mouvement de droite souverainiste, avait recueilli 2,2% des voix au premier tour de l'élection présidentielle de 2007.

Il avait dénoncé au début de l'affaire une "manipulation politique ignominieuse", disant y voir un montage politique destiné à l'empêcher de se présenter à la présidentielle.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse et Gilles Trequesser