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Police-Justice

Amendes pour deux femmes voilées d'un polygame près de Nantes

Lies Hebbadj arrive lundi au tribunal de Nantes avec son épouse Miriana Hebbadj (à gauche) et sa compagne Sonia Yaker. Les deux femmes, qui n'ont pu entrer dans le tribunal, ont été condamneés à des amendes pour porte du voile intégral dans l'espace publi

Lies Hebbadj arrive lundi au tribunal de Nantes avec son épouse Miriana Hebbadj (à gauche) et sa compagne Sonia Yaker. Les deux femmes, qui n'ont pu entrer dans le tribunal, ont été condamneés à des amendes pour porte du voile intégral dans l'espace publi - -

NANTES (Reuters) - L'épouse et une compagne de Liès Hebbadj ont été condamnées lundi en leur absence à 140 euros d'amende pour avoir porté un voile...

NANTES (Reuters) - L'épouse et une compagne de Liès Hebbadj ont été condamnées lundi en leur absence à 140 euros d'amende pour avoir porté un voile intégral dans la rue en octobre dernier à Rezé (Loire-Atlantique), près de Nantes.

Les deux femmes se sont présentées au Palais de justice mais, refusant d'enlever leur voile intégral pour entrer dans ce bâtiment public, les policiers leur en ont refusé l'accès.

Elles ont été condamnées en vertu de la loi du 11 octobre 2010, qui interdit la dissimulation du visage sur l'espace public, et qui avait été adoptée après que leur compagnon eut décidé de médiatiser la contravention d'une troisième compagne verbalisée en avril pour avoir conduit voilée de son niqab.

"La France est le seul pays au monde à avoir mis une amende pour burqa au volant, le seul pays démocratique qui interdit la burqa dehors", a dit Liès Hebbadj aux journalistes, avant de se présenter seul à l'audience en vertu d'un mandat de son épouse.

"L'islam a toujours existé, il existera toujours", a ajouté ce commerçant de 36 ans. "La laïcité, elle, existe depuis 1905. Cela fait un peu plus d'un siècle, cela ne fait pas longtemps."

L'homme, par ailleurs mis en examen dans deux autres affaires pour "fraude aux prestations sociales" et "viol aggravé" sur une ex-compagne, était accompagné de quatre sympathisants, qui ont déployé des banderoles autour de lui et ont scandé des cris de soutien.

"Jusque-là, on n'a rien dit et on a baissé la tête", a dit Abou Hamza, l'un d'entre eux. "Maintenant, il faut se réveiller et se défendre. On n'appelle pas au terrorisme parce que les bombes dans un pays comme celui-là, ce serait rajouter un peu plus de calamité et d'infamie à notre encontre. Nous, on appelle à l'auto-défense, à la légitime défense".

Guillaume Frouin, édité par Yves Clarisse