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Police-Justice

Alsace : un homme tué par un feu d'artifice du réveillon

Un homme de 20 ans est mort mardi matin à l'hôpital Hautepierre de Strasbourg, où il a été admis dans la nuit après avoir été blessé par un pétard.

Un homme de 20 ans est mort mardi matin à l'hôpital Hautepierre de Strasbourg, où il a été admis dans la nuit après avoir été blessé par un pétard. - -

Triste Nouvel An près de Strasbourg : un jeune homme de 20 ans est mort mardi matin à l'hôpital, où il a été admis dans la nuit après avoir été « blessé par un feu d'artifice au visage », sur la place du village de Dorlisheim où a eu lieu l'accident.

Un jeune homme de 20 ans est mort mardi matin à l'hôpital Hautepierre de Strasbourg où il a été admis dans la nuit après avoir été blessé par un feu d'artifice, a-t-on appris auprès du maire de Dorlisheim où a eu lieu l'accident. La victime se serait penchée au-dessus du mortier parce que la fusée n'était pas partie après l'allumage. Le feu d'artifice aurait alors explosé.

« Il est mort en tirant un feu d’artifice »

Gilbert Roth, le maire de la petite commune de 2 500 habitants, à une vingtaine de kilomètres de Strasbourg, était très ému ce mardi sur RMC. « Il avait 20 ans, il est mort en tirant un feu d’artifice sur la place du village, avec des copains, raconte l’élu. Vous connaissez l’ambiance un soir de fête… Il est minuit, on sort, il fait bon, on tire un feu d’artifice, on veut que le sien soit plus beau que celui du voisin, on prend un peu plus gros, et à la fin, le danger est là. On sait tous qu’un feu d’artifice est dangereux ! »

« Blessé au visage »

Les pompiers sont intervenus peu après minuit pour porter secours au jeune homme, « blessé par un feu d'artifice au visage », a indiqué un officier du centre opérationnel départemental d'incendie et de secours (Codis) du Bas-Rhin. Pendant son évacuation vers les urgences de Strasbourg, la victime a fait un arrêt cardiaque, a précisé cette même source. Les gendarmes ont contacté le maire de Dorlisheim mardi matin pour lui annoncer le décès du jeune habitant.

Les accidents mortels liés aux pétards et feux d'artifice en France depuis 2000|||

- 20 août 2000 : Un jeune artificier de 23 ans est grièvement blessé au visage à Montverdun, près de Boën (Loire), en préparant un spectacle pyrotechnique. Il décède deux jours plus tard à l'hôpital. D'après les conclusions de l'enquête, le décès serait consécutif à une erreur humaine de l'artificier qui n'aurait pas dû placer sa tête au-dessus du mortier, mais aussi à un déclenchement intempestif du système de mise à feu électrique.

- 14 juillet 2001 : Un artificier, âgé de 35 ans, meurt après avoir été touché au visage par l'explosion d'une fusée lors du traditionnel feu d'artifice de la fête nationale, organisé dans une pâture de Fléchin, près de Saint-Omer (Pas-de-Calais). L'enquête met en lumière une accumulation anormale d'erreurs et de négligences.

- 7 février 2008 : Un jeune homme de 21 ans est tué et trois autres sont légèrement blessés par l'explosion d'un "gros pétard" artisanal qu'ils fabriquaient dans un pavillon d'un quartier huppé de Lamorlaye, près de Chantilly (Oise). Les quatre étudiants avaient provoqué l'explosion accidentelle d'un tube de cuivre rempli de désherbant et de sucre, en le perçant avec une disqueuse pour y introduire une mèche.

- 14 juillet 2010 : Une femme de 63 ans, résidente d'un appartement du XXe arrondissement à Paris, est gravement brûlée par un pétard jeté depuis la rue sur son balcon à l'aide d'un "mortier". Elle décède une semaine plus tard des suites de ses blessures. Son mari non voyant était sorti indemne des lieux grâce à l'intervention des secours, au cours de laquelle cinq sapeurs-pompiers avaient été légèrement intoxiqués.

- 1er janvier 2013 : Un jeune homme de 20 ans meurt quelques heures après avoir été blessé au visage par un pétard sur la place du village de Dorlisheim, à une vingtaine de kilomètres de Strasbourg. La victime aurait été atteinte par un mortier dont l'allumage a mal fonctionné.

J.V. avec AFP