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Police-Justice

Alpes-Maritimes: trois jeunes migrants secours par des CRS

Les gendarmes contrôlent les véhicules à la frontière franco-italienne. (Photo d'illustration)

Les gendarmes contrôlent les véhicules à la frontière franco-italienne. (Photo d'illustration) - AFP

Alors qu'ils tentaient de franchir la frontière franco-italienne, trois migrants se sont retrouvés piégés sur un chemin dangereux. Ils ont été secourus par des CRS.

Une opération de sauvetage périlleuse. Ce samedi, vers 21h30, les CRS secours montagne des Alpes-Maritimes ont été appelés pour secourir trois migrants, âgés de 19 à 23 ans, rapporte France Bleu Azur.

Les jeunes hommes ont en effet tenté de passer la frontière franco-italienne, entre le village italien de Grimaldi et Menton, un parcours jugé très dangereux, et souvent emprunté par les migrants qui veulent rejoindre la France. Pris au piège, les trois hommes, de nationalités malienne et guinéenne, ont dû s'accrocher à des branches pour ne pas tomber. 

Les CRS ont mis plusieurs heures avant de pouvoir les localiser. Les conditions météorologiques étant mauvaises, l'opération de sauvetage s'est avérée "très technique", a précisé le chef de la section CRS à France Bleu. Les trois migrants ont été découverts tétanisés. Ils ont été transportés par un hélicoptère de la sécurité civile de Cannes, jusqu'à Menton, où ils ont pu être pris en charge par les pompiers et la police aux frontières.

La frontière franco-italienne, lieu de passage des migrants

En août 2016, près de 200 migrants avaient franchi la frontière franco-italienne, encadrés de militants du réseau No Borders. Les autorités "ont mis fin sans délai à la tentative de franchissement de la frontière (...) permettant leur réadmission immédiate en Italie", précisait un communiqué du ministre de l'Intérieur de l'époque, Bernard Cazeneuve. Ce dernier tenait à "garantir la mobilisation totale des services de l'Etat pour assurer la sécurisation de nos frontières, grâce à un dispositif adapté déployé en permanence". 

Selon une enquête d'Amnesty International, publiée le 8 février, la France ne respecte pas la législation française en matière de droit d'asile. Ainsi, les renvois vers l'Italie sont organisés "sans formalités", précisait l'ONG. En 2016, la préfecture des Alpes-Maritimes aurait interpellé près de 35.000 personnes à la frontière franco-italienne, soit 40% de plus qu'en 2015. Amnesty International précise que cela représente presque "70% de l'ensemble des mesures de refus d'entrées", prononcées sur l'ensemble du territoire. 

Alexandra Milhat