Agression de policiers à Champigny: trois personnes reconnaissent les faits de violence

Onze personnes ont été déférées ce jeudi dans le cadre de l'enquête sur l'agression de deux policiers à Champigny-sur-Marne le 31 décembre dernier. Le parquet a requis le placement en détention provisoire pour sept d'entre elles.

Le fruit de quatre mois d'enquête menée par la Sûreté départementale du Val-de-Marne et par l'Office central de lutte contre la cybercriminalité. Onze personnes ont été déférées présentées à un juge, ce jeudi, en vue d'une mise en examen dans le cadre du dossier sur l'agression de deux policiers le 31 décembre dernier à Champigny-sur-Marne, dans le Val-de-Marne. Une information judiciaire a été ouverte au terme de leur garde à vue par la procureure de Créteil.

Mardi, quatorze personnes ont été interpellées en Ile-de-France et dans l'Eure, avant d'être placées en garde à vue dans cette affaire. Six d'entre elles sont soupçonnées d'avoir porté des coups à une policière qui intervenait en marge d'une soirée de la Saint-Sylvestre qui avait dégénéré. Trois d'entre elles reconnaissent d'ailleurs des faits de violence. Le parquet a requis leur placement en détention provisoire.

Peu connus des services de police

Un autre homme est suspecté d'avoir filmé la scène et une femme de l'avoir diffusée sur Internet. Des faits qu'ils reconnaissent. Trois hommes sont également accusés de non assistance à personne en danger, des accusations qu'ils rejettent. Si tous les suspects, âgés de 16 à 20 ans, ne reconnaissent les faits, "aucun d'entre eux ne dit qu'il n'était pas là", a indiqué la procureure, Laure Beccuau, précisant que "peu d'entre eux étaient connus des services de police". Trois autres individus qui avaient été interpellés mardi ont été relâchés.

Le 31 décembre dernier, les policiers avaient été appelés après que des individus avaient tenté de s'imposer sans y être invités dans une soirée privée, qui se déroulait dans un entrepôt. A leur arrivée, les fonctionnaires de police avaient été violemment pris à partie par un groupe d'individus. Une policière avait été isolée de ses collègues et jetée au sol, avant de recevoir une pluie de coups de pied. Son capitaine avait subi le même sort avant de sortir son arme, ce qui avait eu un effet dissuasif. Les deux policiers avaient écopé de sept et huit jours d'ITT.

J.C. avec François Pitrel