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Police-Justice

Agression au couteau au Mans: un employé du supermarché où l'agresseur a dérobé son arme témoigne

Un homme a blessé deux personnes dans le centre-ville du Mans avec un couteau ce mercredi. Il a été interpellé et placé en garde à vue.

"Je l'ai aspergé de gaz au niveau du visage", raconte Jean-Michel Renou au micro de BFMTV. Il travaille dans un supermarché du centre-ville du Mans, où, ce mercredi, un homme a dérobé un couteau avant de blesser plusieurs passants quelques rues plus loin. Deux personnes ont subi "des blessures importantes" sans que leurs jours ne soient en danger, selon les autorités.

"Il est arrivé dans le rayon, il a pris un couteau de cuisine et il a cassé la lame. Alors on a appelé la police", explique Jean-Michel Renou.

Deux personnes poignardées

Les salariés du magasin décident de laisser l'individu sortir du magasin pour ne pas qu'il s'en prenne aux clients ou aux employés. Toutefois, Jean-Michel Renou sort du supermarché avec une bombe au poivre et suit l'homme dans les rues adjacentes. Sur un pont non loin, l'individu commence à agresser des passants.

"Deux passants ont essayé de le mettre au sol, ils ont réussi à le maîtriser une quinzaine de secondes, mais l'homme a réussi a dégager sa main dans laquelle il tenait une lame et il a poignardé une première personne à l'abdomen", raconte le témoin.

Jean-Michel Renou sort alors sa bombe au poivre. "Je l'ai dégoupillée mais le temps que je la dégoupille, il avait blessé la deuxième personne qui le maintenait au sol au niveau du bras", détaille-t-il.

Aspergé avec une bombe au poivre

"C'est à ce moment-là que je l'ai aspergé de gaz au niveau du visage", poursuit Jean-Michel Renou.

"En se levant, il a mis des coups de couteau dans le vide, il était plutôt énervé. Il a sorti une deuxième arme: un tournevis plat. Puis, sous la douleur du gaz, il s'est écroulé au sol", conclut-il.

L'homme, se disant né en Afghanistan et âgé de 32 ans, a été interpellé dans la foulée. Le parquet du Mans a annoncé que, selon les premiers éléments de l'enquête, cet acte n'avait pas de "dimension terroriste". L'agresseur a été placé en garde à vue pour tentatives d'assassinat et fait l'objet d'un examen psychiatrique.

Salomé Robles