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Police-Justice

Agression à Noisy: «Tout est bon pour en venir à la violence»

Le jeune homme de 19 ans, qui a été agressé samedi soir à la gare RER de Noisy-le-Sec, était toujours lundi dans un état grave.

Le jeune homme de 19 ans, qui a été agressé samedi soir à la gare RER de Noisy-le-Sec, était toujours lundi dans un état grave. - -

Alors que huit personnes ont été interpellées ce lundi matin à Rosny-sous-Bois (93), les syndicats de policiers s'affolent des «conflits de territoire» entre quartiers. Samedi soir, un jeune de 19 ans a été littéralement lynché pour être sorti avec une fille d'une autre cité.

Huit personnes, dont sept mineurs, ont été interpellées lundi matin à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) dans le cadre de l'enquête sur la très violente agression d'un jeune homme à la gare RER de Noisy-le-Sec, dans le même département. L'un d'eux est âgé de 20 ans, les autres suspects ont entre 14 et 16 ans, a-t-on dit de mêmes sources. Un neuvième suspect, absent de son domicile, n'a pu être interpellé.

La victime, âgée de 19 ans, a été rouée de coups par une dizaine de personnes samedi soir sous les yeux de sa petite amie. Le jeune homme a été laissé pour mort et hospitalisé dans le coma. Selon toute vraisemblance, les agresseurs n'avaient pas apprécié que la victime - originaire de Sarcelles - ait une relation amoureuse avec une jeune fille de leur quartier.

«On est plus dans une ville, on est chez eux »

Interrogé sur RMC, Jonathan Duval (syndicat de police Alliance), estime sur RMC qu'en Seine-Saint-Denis « on a affaire à des guerres de territorialité pour tous les domaines. Les stupéfiants, les armes, et puis maintenant ça commence à découler vers la vie quotidienne. Que ce soit pour une question de petite amie, ou une question de téléphone portable. Tout est bon pour en venir à la violence. Tout et n’importe quoi ».

Une analyse que complète Michel Marrec (syndicat de police USGP-FO). « Quand on intervient dans leur quartier, on rentre chez eux. On n'est plus dans une ville, on est chez eux. Là, la jeune fille, elle n’appartient à la cité, elle n’appartient plus à sa famille. Elle fait partie des meubles elle n’a pas le droit d’aller voir à côté. On est sur une défense de territoire sans but, sans rien du tout. C’est simplement une jeune fille qui fréquente un jeune homme qui n’est pas de son quartier, c’est tout. Ca devient franchement inadmissible ».