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Police-Justice

Affiches polémiques de Robert Ménard: une enquête ouverte 

Marlène Schiappa

Marlène Schiappa - Alain Jocard - AFP

Une enquête a été ouverte par le procureur de Béziers, saisi par le préfet à la demande de Marlène Schiappa, la secrétaire d'Etat à l'Egalité entre hommes et femmes.

Après la diffusion de nouvelles affiches publicitaires polémiques à Béziers, la ville de Robert Ménard, la secrétaire d'Etat à l'Egalité entre hommes et femmes Marlène Schiappa annonce sur Twitter l'ouverture d'une enquête par le procureur, saisi à sa demande par le préfet.

A la recherche d'éventuelles "infractions"

Dans un communiqué publié lundi soir, le procureur de Béziers, Yvon Calvet, confirme avoir ouvert une enquête pour recenser d'éventuelles "infractions".

L'une de ces affiches montre une femme ligotée sur des rails, hurlant à l'approche d'une locomotive à vapeur en arrière plan, assortie du commentaire en lettres capitales: "Avec le TGV, elle aurait moins souffert!". 

Un montage qui a aussitôt fait réagir l'ancienne ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol: "Elle s'appelait Emilie, elle avait 34 ans et 4 enfants. En juin 2017, son mari l'a assassinée en l'attachant sur les rails du TGV. L'ignoble Robert Ménard la tue une 2e fois. Je demande retrait immédiat + poursuites", avait-elle tweeté.

Elle faisait référence à un fait divers survenu en juin 2017 en Eure-et-Loir : une femme ligotée sur la ligne LGV Atlantique avait été tuée au passage d'un TGV alors que son époux, soupçonné de l'avoir attachée, s'était suicidé.

Une autre affiche avec le slogan: "Alors t'accouches!"

D'autres affiches sur le même thème ont été placardées dans la ville, dont l'une avec le slogan: "Alors t'accouches!". On y voit un obstétricien qui tient dans ses mains une motrice de TGV avec en premier plan les jambes écartées d'une femme qui accouche.

En septembre, Robert Ménard avait déjà suscité la polémique avec une affiche utilisant la rhétorique des violences conjugales sur laquelle on pouvait lire: "L'État étrangle nos communes".

A. K.