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Police-Justice

Affaire Troadec: le suspect du quadruple meurtre est dans le "déni", selon sa mère

Selon Marie-Françoise Caouissin, mère du principal suspect, son fils s'est retrouvé "coincé" face à Pascal Troadec, muni d'un pied de biche.

Plus de deux ans après le quadruple meurtre de l'affaire Troadec, la justice continue d'enquêter. Hubert Caouissin, beau-frère de Pascal Troadec, est actuellement le principal suspect pour ces crimes, qu'il a avoués. Sur notre antenne, sa mère, Marie-Françoise Caouissin, assure ce lundi être restée proche de son fils, et lui rendre visite régulièrement en prison.

"Jamais on ne parle de l'affaire", déclare la mère du suspect, "lui-même ne comprend pas, il est toujours dans un déni pour moi".

Dans la nuit du 16 au 17 février 2017, Pascal et Brigitte Troadec avaient été tués avec leurs deux enfants âgés d'une vingtaine d'années, Sébastien et Charlotte. Hubert Caouissin avait ensuite été mis en examen pour assassinat et a avoué les quatre meurtres. Des restes des quatre corps avaient été retrouvés dans sa ferme à Pont-de-Buis-lès-Quimerch (Finistère).

La mère croit à l'existence des pièces d'or

Ce crime aurait été perpétré à cause de la forte jalousie que nourrissait Hubert Caouissin contre son beau-frère Pascal. Il l'accusait d'avoir volé un héritage de pièces d'or. Les enquêteurs n'ont pas retrouvé ces pièces, mais Marie-Françoise Caouissin continue de croire à leur existence: "Pour moi ça fait déjà longtemps que [l'or] n'est plus en France", déclare-t-elle.

Hubert Caouissin avait raconté avoir espionné à plusieurs reprises la famille Troadec, notamment pour tenter de découvrir où se trouvait ce fameux trésor.

"Il était comme un rat dans une souricière"

La mère du principal suspect réfute également toute préméditation de la part de son fils dans ces meurtres.

Selon elle, Hubert Caouissin "est rentré dans la maison parce qu'il voulait trouver certains papiers qui auraient pu prouver l'existence de l'or. Il a dû faire du bruit, ce qui a fait descendre Pascal avec un pied de biche. Il était coincé, il était comme un rat dans une souricière", raconte-t-elle.

Les premières expertises psychiatriques ont estimé que le discernement d'Hubert Caouissin était altéré au moment du quadruple meurtre.

Salomé Vincendon