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Police-Justice

Affaire Serge Dassault: deux nouvelles mises en examen

Serge Dassault, à Draveil, près de Paris, le 13 juin 2012.

Serge Dassault, à Draveil, près de Paris, le 13 juin 2012. - -

Deux hommes dont un proche de Serge Dassault ont été mis en examen jeudi, dans le cadre de l'enquête sur un système présumé d'achats de voix à Corbeil-Essonnes. Au total, cinq personnes sont désormais poursuivies dans ce dossier.

Alors que Serge Dassault est ressorti libre, jeudi soir, de sa garde à vue dans l'attente d'une nouvelle convocation devant les juges d'instruction, deux hommes dont un proche du sénateur UMP ont été mis en examen jeudi soir dans le cadre de l'enquête sur un système présumé d'achats de voix à Corbeil-Essonnes.

Libres sous contrôle judiciaire

Le numéro 2 de l'UMP dans l'Essonne, Jacques Lebigre, a été mis en examen pour "complicité d'achats de votes" en lien avec les municipales de 2008, 2009 et 2010 et recel, selon la source judiciaire. Il est également poursuivi pour "complicité et recel de financement illicite de campagne électorale" ainsi que pour des faits de blanchiment.

Un des intermédiaires présumés du système de corruption électorale, Mamadou Kébé, a pour sa part été mis en examen pour "complicité d'achats de votes" en lien avec les municipales de 2009 et 2010 et pour "recel d'achats de votes". Il a également été mis en examen pour "blanchiment de financement illicite de campagne électorale et fraude fiscale", "complicité et recel de financement illicite de campagne électorale".

Ils ont été laissés libres sous contrôle judiciaire, avec interdiction d'entrer en contact avec les mis en cause.

Deux autres hommes déférés

Pour sa part l'industriel de 88 ans, maire de cette ville de l'Essonne de 1995 à 2009 et patron du groupe aéronautique de défense, a vu sa garde à vue levée mais il sera ultérieurement convoqué en vue d'une possible mise en examen.

Deux hommes, également placés en garde à vue, ont été pour leur part déférés devant les magistrats du pôle financier de Paris, Serge Tournaire et Guillaume Daïeff.

Au total, cinq personnes sont désormais poursuivies dans ce dossier instruit à Paris depuis mars 2013. Sont également mis en examen l'actuel maire UMP et bras droit de Serge Dassault, Jean-Pierre Bechter, sa deuxième adjointe, Cristela de Oliveira, et Younès Bounouara, 41 ans, un relais de l'industriel dans les cités de Corbeil.

L'enquête des magistrats porte sur un possible système d'achat de voix lors des municipales de 2008, 2009 et 2010 à Corbeil-Essonne.

Le scrutin de 2008, remporté par l'industriel qui avait arraché la ville aux communistes en 1995, avait été annulé, en raison de dons d'argent aux électeurs, par le Conseil d'État, qui ne s'était pas prononcé sur leur ampleur.

C.P. avec AFP