Affaire Merah : deux "connaissances" arrêtées à Toulouse

Deux hommes ont été arrêtés mardi dans le cadre de l'enquête sur les complicités de Mohamed Merah, l'auteur des tueries de Toulouse et de Montauban.

Deux hommes ont été arrêtés mardi à Toulouse dans le cadre de l'enquête sur les complicités dont aurait pu bénéficier en mars 2012 Mohamed Merah, qui a tué sept personnes de sang froid à Montauban et Toulouse, dont trois enfants juifs, trois soldats et un rabbin, a-t-on appris mercredi de source judiciaire. Les deux hommes, deux "connaissances" de Mohamed Merah, l'un né en 1983, l'autre en 1984, sont en garde à vue, précise-t-on de même source. Le cabinet du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a décliné tout commentaire.
Ces interpellations sont intervenues la veille de la réception des familles de quatre victimes du tueur au scooter par le ministre de l'Intérieur, qui a jugé mardi que « la fameuse thèse du loup solitaire ne (tenait) pas pour Merah ». Agés de 28 et 30 ans selon une autre source proche de l'enquête, les deux hommes ont été interpellés mardi à l'aube dans le quartier du Mirail où les frères Merah, Mohamed et son frère Abdelkader mis en examen pour complicité dans les tueries, entretenaient de solides relations.

D'autres interpellations possibles

Les enquêteurs cherchent à savoir si Mohamed Merah, qui a tué sept personnes entre le 11 et le 19 mars à Toulouse et Montauban, a bien agi seul comme il l'avait affirmé aux policiers lors du siège de son appartement qui devait s'achever par sa mort le 22.
Selon une source judiciaire, qui confirmait une information de Libération, les deux hommes avaient été placées « sous étroite surveillance » ce week-end, a précisé une source proche de l'enquête qui n'exclut pas d'autres interpellations prochaines. Interpellés par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), les deux hommes auraient été conduits à Paris pour leur garde à vue, selon la source proche de l'enquête. En matière antiterroriste, la garde à vue peut durer quatre jours.
Début décembre, un homme de 38 ans converti à l'islam avait déjà été placé en garde à vue avant d'être relâché sans aucune poursuite à son encontre. Pour l'heure seul mis en examen dans ce dossier, Abdelkader Merah a été entendu le 3 janvier par les juges d'instruction pour sa deuxième audition sur le fond.

Tugdual de Dieuleveult avec AFP