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Police-Justice

Affaire Laetitia: les légistes concluent à un étranglement mortel

Dessin d'audience représentant Tony Meilhon à l'ouverture de son procès mercredi dernier, devant les assises de Loire-Atlantique à Nantes.

Dessin d'audience représentant Tony Meilhon à l'ouverture de son procès mercredi dernier, devant les assises de Loire-Atlantique à Nantes. - -

Le rapport des médecins légistes, mardi, devant la cour d'assises de Nantes, a conclu à un étranglement mortel de la jeune Laetita. Il fait voler en éclat la défense de l'accusé Tony Meilhon, qui soutenait l'homicide volontaire.

Mardi, les médecins légistes ont été formels: la jeune Laetitia Perrais, retrouvée morte et démembrée en janvier 2011 près de Pornic, est décédée par étranglement et coups de couteau. Des examens scientifiques qui viennent balayer la thèse de l'accusé Tony Meilhon, qui clame toujours l'homicide involontaire une semaine après l'ouverture de son procès.

Mardi, devant la cour d'assises de Loire-Atlantique, tous les médecins-légistes ont conclu à un étranglement mortel de la jeune femme. Un geste violent, qui a entraîné la mort de la victime en quelques minutes, précédé ou accompagné de 44 coups de couteau.

Au sujet des blessures liées à l'accident de scooter de la victime avec la voiture de l'accusé, qui s'est produit en amont, ils ont souligné qu'elles étaient sans gravité.

La théorie de l'accusé tombe

Des affirmations qui sont venues ébranler la défense que s'était forgé l'accusé depuis le premier jour de son procès. Tony Meilhon affirmait jusqu'alors qu'il avait cru la jeune femme morte après l'avoir percutée. Selon lui, il l'avait alors placée dans son coffre enroulée dans une bâche, puis emportée dans un bois et poignardée pour faire croire à un meurtre et ainsi brouiller les pistes des enquêteurs.

Devant l'évidence, l'accusé ne s'est cependant pas démonté. Dans une attitude désinvolte, il a admis que l'étranglement de sa victime, "ça se pourrait". Des provocations et des sourires qui se sont révélés insoutenables pour la mère de la victime, qui a fini par quitter la salle.

"Apparemment, elle est décédée d'un étranglement"

Mais Tony Meilhon, dont les experts psychiatres ont mis en évidence la personnalité "psychopathique", a bien été obligé de reconnaître la succession de ses versions, qui s'adaptent depuis le début de l'instruction aux preuves qu'on lui oppose.

"Dans un premier temps, j'ai supposé qu'elle (Laetitia) était décédée dans l'accident; dans un deuxième temps, j'ai supposé qu'elle était décédée dans une bâche; mais apparemment, non, elle est décédée suite à un étranglement", a-t-il admis.


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M. T. avec AFP