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Affaire Griveaux: Piotr Pavlenski se défend d'avoir "déstabilisé Macron"

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Piotr Pavlenski a expliqué à BFMTV ne pas avoir voulu atteindre Emmanuel Macron en publiant les vidéos intimes du candidat LaREM à la mairie de Paris.

Piotr Pavlenski, qui s'est confié ce mardi à BFMTV, dit ne pas avoir pensé que son site Pornopolitique aurait un tel impact sur la campagne des municipales à Paris. L'artiste russe, qui a reconnu avoir diffusé les vidéos intimes de Benjamin Griveaux, n'imaginait pas que le candidat LaREM à la mairie de Paris démissionnerait. Pour lui, pas non plus question d'atteindre la présidence.

"Non, je n'ai pas déstabilisé Macron, pour Macron ça n'a posé aucun problème, assure Piotr Pavlenski à BFMTV. Maintenant, il a un nouveau candidat, je ne sais pas son nom et son prénom de cette candidate. Ok Griveaux est parti et il y a tout de suite, trois, quatre, cinq jours, un nouveau candidat. Pour Macron, c'est rien."

L'activiste russe est revenu dans une longue interview sur ses motivations politiques en publiant les vidéos intimes de Benjamin Griveaux. Selon lui, ses images sont en contradiction avec les valeurs que l'ex-candidat a mises en avant lors de sa campagne. "Pour moi, c'est une question de parole politique, dénonce-t-il. C’est une démarche contre l’hypocrisie, cette hypocrisie qui devient norme. Il n’y a aucun lien entre les paroles et les actes." 

Soutien des gilets jaunes

Piotr Pavlenski, qui se définit comme "proche" de l'anarchisme, mais pas anarchiste car "quand vous dites qu'une personne est anarchiste, c'est du terrorisme", dit soutenir le mouvement des gilets jaunes, et estime que les Français "n'ont plus confiance" en Emmanuel Macron qui, selon lui, a été élu grâce à "une technique politique".

"Ce n'était pas une élection réelle, tranche Piotr Pavlenski. C'était un choix entre peste et choléra. Ce n'est pas du tout de la démocratie, si tu choisis entre la peste et le choléra, bien sûr les gens veulent être prudents. Donc tu choisis le choléra. Et bien sûr le fascisme de Le Pen, ce n'est pas possible."
Justine Chevalier avec Alexandra Gonzalez