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Police-Justice

Affaire Grégory: l'avocat de Bernard Laroche appelle à la "prudence" avant les nouveaux actes d'enquête

Alors que des nouveaux actes d'enquête pour élucider la mort du petit Grégory en 1984 ont été accordés par la cour d'appel de Dijon, l'avocat de Bernard Laroche, assassiné par le père de l'enfant, ne veut pas que de nouvelles personnes soient "jetées en pâture".

Un signal d'alarme pour éviter de nouvelles victimes. Près de 40 ans après la mort du petit Grégory, retrouvé ligoté dans la Vologne en octobre 1984, la cour d'appel de Dijon a accédé à la demande des avocats des parents du garçon qui réclamaient de nouveaux actes d'enquête pour élucider la mort de leur enfant.

Un complément d'analyse ADN avec des rapprochements encore non effectués va être réalisé, tout comme une étude de faisabilité en biométrie vocale en se servant des progrès de la science pour réanalyser la voix des corbeaux dans cette affaire et ainsi définir une "identité vocale".

"Soyons prudents"

Ces nouveaux éléments d'enquête ne doivent pas obligatoirement être perçus comme un "rebondissement" de l'affaire, selon Gérard Welzer, avocat de Bernard Laroche, mis en examen en novembre 1984, puis libéré en février 1985, et assassiné en mars 1985 par son cousin Jean-Marie Villemin, père de Grégory.

Episode 2 : Jean-Marie Villemin tue Bernard Laroche
Episode 2 : Jean-Marie Villemin tue Bernard Laroche
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"Je dis prudence. La recherche de la vérité est tout à fait légitime, mais soyons prudents", a-t-il alerté sur BFMTV.

Il a développé: "Depuis le 16 octobre 1984, à intervalles réguliers, on nous a annoncé des rebondissements ou 'la semaine décisive'. À chaque fois, malheureusement, il n’y a rien eu, si ce n’est que des victimes."

L'avocat a ensuite cité quatre victimes dans l'affaire: le petit Grégory, Bernard Laroche, le juge Jean-Michel Lambert - qui s'est suicidé en juillet 2017 - et la justice. Pour éviter de nouvelles victimes, les noms des personnes dont l'ADN va être analysé ne doivent pas être "jetés en pâture" dans les médias. "Leurs enfants et petits-enfants sont vivants et ils n’en peuvent plus."

Théo Putavy