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Police-Justice

Affaire Fiona: le juge rejette la demande de mise en liberté de la mère

Cécile Bourgeon, la mère de la petite Fiona.

Cécile Bourgeon, la mère de la petite Fiona. - -

Cécile Bourgeon avait demandé sa mise en liberté pour l'aider à retrouver le corps de sa fille, qu'elle dit avoir enterré. Mais le juge note l'"esprit de manipulation constant" de la mère.

La demande de mise en liberté formulée par les avocats de la mère de Fiona, Cécile Bourgeon, a été rejetée par le juge des libertés et de la détention, a-t-on appris mercredi de source judiciaire et auprès de ses avocats.

Dans son ordonnance de rejet, le juge des libertés et de la détention (JLD) justifie notamment le maintien en détention de la jeune femme par le besoin de conserver les preuves nécessaires à la manifestation de la vérité, selon cette source, confirmant une information du quotidien régional La Montagne.

Cécile Bourgeon "masque sa propre responsabilité"

Le JLD estime également que son incarcération à la maison d'arrêt de Lyon-Corbas protège Cécile Bourgeon, qui pourrait être exposée à des réactions violentes en cas de libération.

Les avocats de la mère de Fiona avaient demandé sa remise en liberté afin de l'aider à se souvenir du lieu où la fillette, disparue depuis le 12 mai 2013 à Clermont-Ferrand, aurait été enterrée.

Mais le magistrat note au passage l'"esprit manipulateur constant" de Cécile Bourgeon, "destiné à masquer sa propre responsabilité" dans la disparition de sa fille.

Les avocats veulent faire appel

Après avoir fait croire pendant quatre mois à un enlèvement dans un parc de Clermont-Ferrand, Cécile Bourgeon et son compagnon de l'époque, Berkane Maklouf, avaient avoué en septembre 2013 que Fiona était morte.

Le couple dit l'avoir enterrée en lisière de forêt, près du lac d'Aydat dans le Puy-de-Dôme, mais le corps de la fillette reste introuvable, malgré plusieurs séries de fouilles dans ce secteur.

"Nous faisons immédiatement appel de cette décision", a réagi mercredi Me Gilles-Jean Portejoie, contacté par l'AFP.

J.S avec AFP