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Police-Justice

Affaire Daval: les parents d'Alexia affirment avoir subi des provocations de la famille de Jonathann

Les relations entre les deux familles se sont détériorées au fur et à mesure du développement de l'enquête.

"On a été bernés." A près d'un an de la disparition de leur fille, les parents d'Alexia Daval, Isabelle et Jean-Pierre Fouillot, sont amers. Invités de BFMTV ce dimanche dans Affaire suivante, ils affirment s'être sentis "manipulés" par leur gendre, Jonathann Daval, soupçonné du meurtre d'Alexia et qu'ils disent avoir aimé "comme leur fils".

A Gray-la-ville, en Haute-Saône, où ils vivent, l'ambiance est lourde. La famille d'Alexia croise parfois celle de Jonathann, qui prend fait et cause pour lui. Sa mère a récemment donné une interview pour clamer l'innocence de son fils: "elle dit qu'elle a beaucoup pleuré. Mais nous on pleure tous les soirs", s'exclame Isabelle Fouillot, qui remarque et déplore qu'elle n'a "pas eu un mot pour Alexia".

"Je veux une confrontation avec Jonathann"

Le soir des premiers aveux de Jonathann Daval, le couple Fouillot a reçu la visite de la soeur du suspect, accompagnée de son mari. "C'était courageux de leur part et je leur ai dit", explique Jean-Pierre Fouillot. Puis les choses ont changé: "on n'a plus de communication du tout. Du fond de sa prison, Jonathann a réussi à englober toute la famille dans sa version. Ils sont persuadés de son innocence", déplore-t-il. Pire, selon eux "ils sont même venus provoquer notre famille proche, sur le lieu de travail. Il y a eu des manifestations hostiles dans la rue. Il a réussi à détruire deux familles en même temps." 

Désormais, le couple Fouillot souhaite une confrontation avec Jonathann Daval. "J'ai envie d'être en face de lui, je veux voir ce nouveau visage que je ne connais pas", explique la mère d'Alexia. "Qu'il soit un homme et qu'il prenne ses responsabilités!". Et de conclure, la voix tremblante: "Sa mère, elle a la chance de le voir trois fois par semaine. Nous on voit Alexia tous les jours, mais au cimetière."

A. K.