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Police-Justice

Affaire Bettencourt : Stéphane Courbit placé sous le statut de témoin assisté

Pascal Wilhelm et Stéphane Courbit

Pascal Wilhelm et Stéphane Courbit - -

L'entrepreneur Stéphane Courbit, patron de LOV Group qui a passé la journée de jeudi dans le bureau du juge d'instruction en charge de l'affaire Bettencourt, en est ressorti dans la soirée sous le statut de témoin assisté.

Arrivé jeudi vers 9h15 au Palais de Justice de Bordeaux pour y être entendu par les juges d'instruction en charge de l'affaire Bettencourt, Stéphane Courbit a finalement été placé sous le statut de témoin assisté douze heures plus tard, vers 21h30.

Le patron de Lov Group était convoqué aux fins d'une mise en examen pour abus de confiance et abus de faiblesse par le juge Jean-Michel Gentil et ses deux collègues. Il devait notamment être interrogé sur les 143 millions d'euros investis par Liliane Bettencourt dans sa société, en décembre 2010.

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Apport de 75 millions

Aucun autre détail n'était disponible sur cette audition ni sur son issue plutôt favorable à Stéphane Courbit mais aussi surprenante, puisque l'avocat Pascal Wilhelm, qui avait servi d'intermédiaire dans cette affaire, a pour sa part été mis en examen le 3 janvier pour complicité d'abus de confiance aggravé et abus de faiblesse.

Liliane Bettencourt avait investi en deux fois, en décembre 2010, puis au printemps 2011, dans LOV Group, présent dans les jeux en ligne (BetClic...), l'énergie (Poweo Direct Energie...) et la production audiovisuelle (Banijay, qui produit notamment les émissions de Nagui).

Mais elle n'avait été sollicitée à l'origine que pour 75 millions d'euros, la moitié de la somme, un deuxième investisseur de taille équivalente étant recherché par Stéphane Courbit. En définitive, c'est elle qui avait réinvesti quatre mois plus tard.

Les juges voulaient déterminer si Stéphane Courbit n'a pas rompu le contrat initial, en faisant réinvestir Liliane Bettencourt, et si le premier apport de 75 millions ne peut pas en réalité être assimilé à un prêt qui aurait dû être remboursé.

BFMTV avec AFP