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Police-Justice

Affaire Bettencourt: Françoise Bettencourt Meyers mise en examen pour subornation de témoin

Françoise Bettencourt Meyers, fille de Liliane Bettencourt, a été mise en examen pour subornation de témoin. (Photo d'illustration)

Françoise Bettencourt Meyers, fille de Liliane Bettencourt, a été mise en examen pour subornation de témoin. (Photo d'illustration) - MEHDI FEDOUACH - AFP

Françoise Bettencourt Meyers a été mise en examen jeudi dans le cadre de l'enquête pour abus de faiblesse sur sa mère. Les juges mettent en cause une forte somme d'argent versée à l'ex-comptable de Liliane Bettencourt.

Françoise Bettencourt Meyers a été mise en examen ce jeudi pour subornation de témoin, dans l'affaire d'abus de faiblesse à l'encontre de sa mère, Liliane Bettencourt. La fille de la richissime héritière de L'Oréal a été interrogée par le juge Roger Le Loire sur un prêt de 300.000 euros avec intérêts consenti en novembre 2012 à Claire Thibout, ex-comptable de sa mère, a affirmé son avocat Me Jean Veil, à la sortie de l'audition.

Ce dernier a annoncé sa mise en examen devant le pôle financier du tribunal de grande instance de Paris et son intention de "faire un recours". "Cette affaire ne tient pas la route. Cette mise en examen est à mon avis totalement nulle", a-t-il déclaré à la sortie de l'audition, qui a duré un peu plus de deux heures et demi.

Pas de subornation puisque la somme doit être remboursée

Devant le juge, sa cliente a expliqué que "le prêt est intervenu en 2012 deux ans après la fin de sa guerre judiciaire avec François-Marie Banier, puisque, depuis, les deux parties avaient transigé".

"Pour Mme Bettencourt Meyers, le conflit était terminé et elle n'avait strictement aucune raison de soudoyer, de suborner un quelconque témoin, et évidemment pas Claire Thibout", a fait valoir l'avocat. "Cette somme sera remboursée, par conséquent ce n'est pas un paiement", avait-il affirmé à son arrivée au pôle financier à 15 heures.

Françoise Bettencourt Meyers ne s'était pas rendue à une précédente convocation au pôle financier le 21 avril. "Elle a demandé à être entendue en octobre, puis a redemandé à plusieurs reprises. Le juge l'a convoquée quelques jours avant l'audience en appel de Bordeaux, en mai. Il y avait un problème évident de calendrier", ont affirmé à l'AFP ses avocats Me Veil et Me Nicolas Huc-Morel.

Dans l'enquête ouverte après la contre-attaque judiciaire de François-Marie Banier, le juge a mis en examen cinq anciennes employées de Mme Bettencourt pour faux témoignage. Toutes avaient décrit l'emprise de l'artiste sur leur patronne à travers des récits qui se sont avérés décisifs dans le premier procès du dossier d'abus de faiblesse début 2015 à Bordeaux.

A.M avec AFP