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Police-Justice

Affaire Bettencourt: Eric Woerth et Patrice de Maistre relaxés

Eric Woerth et Patrick de Maistre ont tous deux été mis en cause dans le dossier Bettencourt.

Eric Woerth et Patrick de Maistre ont tous deux été mis en cause dans le dossier Bettencourt. - Fred Dufour, Stephane Compoint - AFP

L'ex-ministre UMP et le gestionnaire de fortune étaient soupçonnés d'avoir conclu un arrangement pour obtenir une Légion d'honneur en échange d'un emploi pour l'épouse d'Eric Woerth. Le député a également été relaxé dans le volet "abus de faiblesse" de la tentaculaire affaire Bettencourt.

La justice a tranché: l'ex-ministre Eric Woerth et le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, ont été relaxés dans un présumé "trafic d'influence" autour d'une légion d'honneur.

L'ancien ministre UMP était soupçonné d'avoir joué un rôle pour que Patrice de Maistre obtienne la légion d'honneur du temps de la présidence de Nicolas Sarkozy. En échange, le gestionnaire de fortune était soupçonné d'avoir fait embaucher l'épouse du ministre, Florence Woerth, dans sa société qui gérait les dividendes de Liliane Bettencourt, la richissime héritière de L'Oréal. 

Tous deux ont toujours nié ces faits, Eric Woerth reconnaissant seulement avoir soutenu la candidature de Patrice de Maistre à la légion d'honneur par un courrier adressé au chef de l'Etat, tandis que le gestionnaire de fortune a expliqué devant la cour pourquoi il avait recommandé Florence Woerth aux Bettencourt, une démarche totalement distincte selon lui de la décoration.

L'abus de faiblesse, autre volet de l'affaire

Le député de l'Oise Eric Woerth a également été relaxé dans un présumé "abus de faiblesse" sur Liliane Bettencourt, autre volet de cette tentaculaire affaire. 

Les juges d'instruction soupçonnaient que les largesses de la 10e fortune mondiale à son entourage - se comptant parfois en centaines de millions d'euros - ont pu lui être soutirées alors que son état de santé déclinait. Le tout sur fond de débat entre spécialistes sur les capacités de discernement fluctuantes, dont jouissait entre 2006 et 2011 la multimilliardaire âgée aujourd'hui de 92 ans. Atteinte de la maladie d'Alzheimer, elle n'a pas assisté au procès.

la rédaction avec AFP