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Police-Justice

Affaire Alexandre Junca: abandon des poursuites pour l'un des cinq mis en cause

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Nouvelle étape dans l'affaire Alexandre Junca, ce jeune garçon de 13 ans, sauvagement tué et démembré en 2011 à Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques. Quatre ans après ce drame, la justice a décidé d'abandonner les poursuites concernant l'un des cinq mis en cause.

La chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Pau n'a pas pu mettre en évidence un lien entre Mike Bonnet, un marginal de 31 ans, et les autres suspects. Il avait été mis en examen en 2013 pour "assassinat assorti d'actes de torture et de barbarie" et "séquestration en bande organisée d'un mineur de moins de 15 ans".

En 2014, ces chefs d'accusations avaient été réduits à "non-dénonciation de crime". Mike Bonnet, qui a passé 13 mois en détention provisoire, avait fait appel début novembre de son renvoi devant la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel a en revanche confirmé le renvoi devant les assises d'un autre suspect: Claude Ducos, retraité de 76 ans soupçonné d'avoir aidé à faire disparaître le corps. Il est renvoyé pour "recel de cadavre, atteinte à l'intégrité d'un cadavre, destruction de preuves et non-dénonciation de crime". Il encourt 3 ans de prison.

Dans le box des accusés, il retrouvera trois autres suspects de ce meurtre, commis dans la soirée du 4 juin 2011, parti d'un vol de portable du collégien dans la rue. Deux marginaux, Mickaël Baehrel et Christophe Camy, âgés de 29 et 27 ans, ont été renvoyés en septembre pour "vol et violences ayant entraîné la mort", des faits passibles de la réclusion à perpétuité. L'ex-compagne de Mickaël Baerhel, Fatima Ennajah, 49 ans, répondra pour sa part de "non-dénonciation de crime" et "recel de cadavre".

L'avocat de Claude Ducos, Me Lorea Chipi, a indiqué à l'AFP que son client allait former un pourvoi en cassation contre l'arrêt de la chambre de l'instruction, "dans la droite ligne de sa contestation constante et ferme de toute implication dans les terribles faits dont a été victime Alexandre Junca".

Le pourvoi devrait retarder de quelques mois la tenue du procès d'assises, initialement prévu pour le premier semestre 2016. Mais pour l'avocate de la mère d'Alexandre, Me Pierrette Mazza-Capdevielle, "les parents d'Alexandre n'ont jamais été ménagés depuis quatre ans et demi que dure cette affaire (...) ce n'est pas maintenant qu'ils vont flancher".

la rédaction avec AFP