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Police-Justice

A Notre-Dame-des-Landes, un tiers des squats évacué au terme de la première journée

Au cours d'une conférence de presse ce lundi après-midi, Nicole Klein, préfète de la région Pays-de-la-Loire, a dressé le bilan de la première journée de l'opération de gendarmerie en cours dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes.

A peine assise devant les journalistes ce lundi, peu après 17h, Nicole Klein, préfète de Loire-Atlantique, a assuré que l'opération d'évacuation conduite par la gendarmerie dans la ZAD de Notre-Dame-Landes était menée, depuis son lancement à l'aube, "avec discernement et dans le plus strict respect du droit".

L'intervention ne vise pas à expulser l'ensemble des occupants de ces 1650 hectares disputés, et où l'idée de construire un aéroport a été abandonnée il y a quelques semaines, mais les individus "refusant de rentrer dans l’Etat de droit en quittant les lieux ou en s’inscrivant dans un projet légal", a poursuivi la haute-fonctionnaire. 

Dix personnes expulsées

Les 2500 gendarmes comptent évacuer une quarantaine de squats. "Treize squats ont été évacués à cette heure. Six d’entre eux ont été démolis, il ne s'agissait pas de bâti et il ne s'agissait que de squats précaires", a précisé la haute fonctionnaire. Les forces de l'ordre signalent ainsi avoir fait le tiers du travail pour lequel elles sont été missionnées.

Tandis que dix personnes ont été expulsées du site, sept autres ont été interpellées et placées en garde à vue. Une première l'a été après qu'un gendarme a été blessé à l'œil, les six autres ont été arrêtées "en périphérie" de la zone lors d'un contrôle pour "transport d’armes prohibés, conduite sous l’emprise de l’alcool ou avoir fait l'objet d'un suivi". Des "engins explosifs ont été retrouvés sur place, dont des cocktails Molotov", a encore posé Nicole Klein.

Rappelant que l'opération pourrait encore s'étendre sur plusieurs jours, elle a noté les quatre critères ouvrant sur de possibles expulsions: "La proximité avec la RD281 (dite 'route des chicanes', NDLR), l'absence de projet agricole sérieux, l'absence de volonté de s’inscrire dans l’Etat de droit, et les squats constitués de manière précaire qui n’ont pas leur place dans une zone humide". 

Robin Verner