BFMTV
Police-Justice

A Marseille, une nouvelle responsable de crèche illégale devant la justice

BFMTV

La responsable d'une crèche illégale démantelée en juillet à Marseille comparaîtra lundi devant le tribunal correctionnel, trois semaines après la condamnation d'une femme de 59 ans à douze mois de prison avec sursis dans une affaire similaire.

Dans son appartement, 14 enfants

Dans son appartement de 140 m2 situé sur la Canebière, au centre-ville de Marseille, la sexagénaire jugée lundi accueillait jusqu'à 14 enfants sans agrément. Elle est poursuivie pour des faits de "travail dissimulé", "fraude fiscale" et "escroquerie à la Caisse d'allocations familiales".

Le 23 juillet, sa crèche a été fermée à la suite de l'intervention de policiers de la Sûreté départementale, déclenchée par un signalement de la Protection maternelle et infantile (PMI). Cette femme de 64 ans, qui envisageait de cesser son activité à 65 ans selon son avocat, maître Arié Goueta, aborde son procès avec beaucoup d'appréhension, après la condamnation, le 17 octobre, d'une autre responsable de crèche illégale marseillaise à douze mois de prison avec sursis et 12.000 euros d'amende.

Les avocats plaident la bonne foi

Monique Monarcha était jugée pour "travail dissimulé" mais aussi pour "non-respect des obligations de contrôle et de conformité d'établissements recevant du public". Dans les deux dossiers, les avocats plaident la bonne foi de leurs clientes et insistent sur le contexte de pénurie criante de places en crèche dans lequel s'inscrivait leur activité. "La PMI a toujours été informée de son existence car elle n'a jamais changé de locaux ou d'endroit. Elle recevait neuf fiches de salaire tous les mois, officiellement, à la même adresse, pour la garde d'enfants différents", dit maître Arié Goueta. "Les enfants n'ont jamais été maltraités, il n'y a jamais eu le moindre problème", affirme-t-il, soulignant que sa cliente "travaille dans le domaine de l'enfance depuis 1979, a tous les diplômes nécessaires et a été agréée pendant de nombreuses années".