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Police-Justice

A 17 ans, elle sauve ses voisins d'un incendie à Toulouse

Un violent incendie a fait deux morts mercredi soir à Toulouse et une troisième personne est dans un état grave. Nina, une lycéenne a sauvé plusieurs voisins en accrochant une corde à son balcon. "J'avais une corde parce qu'il y avait déjà eu des incendies", raconte la jeune héroïne de 17 ans

Deux personnes sont mortes dans un violent incendie qui a ravagé un petit immeuble d'habitation du centre de Toulouse, dans la nuit de mercredi à jeudi, et six blessés - dont un grave - ont été hospitalisés.

Le feu a pris peu avant 23 heures dans la cage d'escalier en bois d'un bâtiment de deux étages où vivaient une vingtaine de personnes, près de la gare Matabiau. Nina 17 ans raconté été réveillé par son frère Marius, âgé de 14 ans.

"Il y a avait énormément de fumée, on ne pouvait pas sortir de l'appartement", raconte Nina, une lycéenne qui a sauvé plusieurs voisins en faisant descendre ses voisins sur sa terrasse grâce à une échelle avant de les évacuer grâce à une corde accrochée son balcon.

"Il y avait déjà eu des incendies dans la cage d'escalier, du coup mon père avait laissé une corde", explique cette habitante du petit immeuble décrit comme "assez vétuste" par une source policière.

Seule avec son frère, en l'absence de son père, la jeune héroïne a pensé à tout et notamment à mettre des serviettes sous la porte d'entrée et des serviettes mouillées sur sa bouche ainsi que celle de son frère. Son sang-froid a permis de sauver la vie de 8 à 10 voisins.

"Je n'étais pas bien du tout après, j'ai perdu connaissance", a-t-elle expliqué à BFMTV.

Deux corps carbonisés dans les décombres

Les pompiers saluent un "geste héroïque", sans lequel le bilan aurait été beaucoup plus lourd. En tout, six habitants ont été transportés à l'hôpital dont "un blessé grave".

Les deux personnes mortes ont été retrouvées carbonisées par les pompiers dans les décombres.

Une enquête a été confiée aux policiers de la Sûreté départementale. Jeudi, l'immeuble était gardé et sécurisé pour que des agents de la police scientifique puissent y accéder.

La mairie a procédé au relogement de 21 personnes.

K. L. avec Maxime Meunier