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Police-Justice

300 gendarmes recherchent la joggeuse disparue

Patricia Bouchon, 49 ans, a disparu à l'issue de son jogging matinal lundi

Patricia Bouchon, 49 ans, a disparu à l'issue de son jogging matinal lundi - -

Près de 300 gendarmes ont continué ce jeudi de ratisser la zone de Bouloc, au nord de Toulouse, où une joggeuse de 49 ans a mystérieusement disparu lundi dernier, ont déclaré des enquêteurs.

Patricia Bouchon avait disparu à l'issue de son jogging matinal et des découvertes inquiétantes ont été faites.

"Les effectifs de recherche de la gendarmerie ont été doublés par rapport à la journée de mercredi parce que la zone de recherche a été étendue à près de 30 kilomètres des environs de la disparition de cette femme", a précisé un enquêteur.

Dans la matinée de jeudi, une douzaine de plongeurs professionnels a été engagée sur ces recherches pour fouiller les fonds du canal latéral de la Garonne qui passe à près de 4 kilomètres du village de Bouloc.

Comme la veille, un hélicoptère de la gendarmerie a continué de sillonner cette zone jeudi. En début d'après-midi, jeudi, l'ensemble de ces recherches étaient restées vaines.

Le procureur de la République de Toulouse, Michel Valet, avait annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête criminelle pour enlèvement, séquestration et violences volontaires en raison de découvertes inquiétantes faites sur place.

Des gendarmes ont en effet découvert mardi une boucle d'oreille, un bandeau pour cheveux et des déchirures d'habits ayant appartenu à cette femme sur un chemin proche de son lieu de jogging habituel.

A quelques mètres de cette découverte, les enquêteurs avaient ensuite découvert plusieurs taches suspectes dans de l'herbe pouvant provenir de sang humain. Malgré la difficulté de leur extraction, ces traces faisaient l'objet, jeudi encore, d'analyses scientifiques dont les résultats pourraient être révélés prochainement par la justice.

Tout près de là, des experts scientifiques de la gendarmerie avaient ensuite découvert mardi soir des traces de pneus de voiture sur les bas-côtés de ce chemin permettant de supposer des "mouvements violents d'un véhicule", a dit le magistrat.

"Nous ne sommes pas optimistes mais toutes les pistes, même les plus infimes, seront étudiées tant que l'exigera le temps judiciaire. Aucune hypothèse n'est écartée. Pour l'instant, aucune personne n'a été placée en garde à vue mais de très nombreuses personnes ont été interrogées. D'autres le seront. Rien ne sera négligé" avait précisé Michel Valet.

Le procureur de la République de Toulouse doit organiser jeudi soir à Toulouse une conférence de presse pour "faire part de toutes les avancées éventuelles de cette enquête".

Nicolas Fichot, édité par Yves Clarisse