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Police-Justice

27 et 18 ans de prison pour la mort d'un boulanger à Crépey

Sébastien Bagnon et Abed-Salam Touati, jugés pour la mort d'un boulanger qu'ils étaient venus voler, le 9 mai 2008, à Crépey, ont été condamnés à 27 et 18 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle. /Photo d'archives/REUTERS/S

Sébastien Bagnon et Abed-Salam Touati, jugés pour la mort d'un boulanger qu'ils étaient venus voler, le 9 mai 2008, à Crépey, ont été condamnés à 27 et 18 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle. /Photo d'archives/REUTERS/S - -

NANCY (Reuters) - Sébastien Bagnon et Abed-Salam Touati, jugés pour la mort d'un boulanger qu'ils étaient venus voler, le 9 mai 2008, ont été...

NANCY (Reuters) - Sébastien Bagnon et Abed-Salam Touati, jugés pour la mort d'un boulanger qu'ils étaient venus voler, le 9 mai 2008, ont été condamnés jeudi à 27 et 18 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle.

Les jurés de Nancy ont alourdi de deux ans les réquisitions du parquet pour le premier mais n'ont pas assorti la peine de la période de sûreté demandée.

L'ex-compagne de Sébastien Bagnon, accusée de complicité dans la préparation du braquage, écope de cinq années de prison dont trois avec sursis.

Les jurés ont encore prononcé un acquittement et une peine de six mois avec sursis contre deux personnes jugées pour recel.

Poursuivis pour vol accompagné de violences ayant entraîné la mort, les deux principaux accusés encouraient la réclusion à perpétuité.

Ils avaient surpris Gérard Thomassin à la fermeture de sa boulangerie-épicerie, l'avaient fait chuter dans un escalier et frappé avant de l'abandonner ligoté et bâillonné, un mouchoir enfoncé dans la bouche.

Souffrant de plusieurs fractures au visage et notamment au nez, le boulanger de Crépey, un village de 350 habitants dont il était le seul commerçant, était mort étouffé par les caillots de sang. Il avait 60 ans.

"C'est un crime abominable et c'est un crime d'une insoutenable légèreté", a résumé l'avocat général, Charles Grimaldi.

Le butin des deux agresseurs s'était monté à quelques centaines d'euros et 4.000 euros de cigarettes.

L'un et l'autre ont plaidé coupable devant la cour tout en se renvoyant la responsabilité de la pose du bâillon.

"C'est une oeuvre collective. Pourquoi celui qui met le bâillon serait plus coupable que celui qui laisse faire ?", a tranché l'avocat général.

Gilbert Reilhac, édité par Gérard Bon