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Cold cases: une association pour les familles des victimes lancée

(Image d'illustration)

(Image d'illustration) - AFP

L'Association d'aide aux victimes des affaires non élucidées est lancée ce lundi 13 mai. Avec à sa tête un ex-technicien de la police technique et scientifique, l'Avane a pour objectif de renforcer le traitement des cold cases.

S'agit-il d'une nouvelle preuve de la prise de conscience de la singularité des affaires non élucidées? Après le pôle national dédié au cold cases, ce lundi 13 mai, l'Association d'aides aux victimes des affaires non élucidées (Avane) voit le jour avec pour objectif d'améliorer le traitement de certaines affaires non résolues et d'assister les familles des proches décédés ou disparus souvent perdues face aux spécificités du monde judiciaire.

L'objectif principal de cette association, la première qui traite de manière globale les cold cases est de "proposer une assistance à ces familles démunies en tentant de relancer l'enquête", détaille Benoît de Maillard, à la tête de la structure. "Nous pourrons les conseiller, leur fournir des explications sur une expertise réalisée ou non."

L'idée n'est pas de suppléer le pôle national des crimes sériels ou non élucidés, qui travaille déjà sur 105 affaires, mais de travailler à la demande des familles sur des dossiers criminels moins médiatisés ou oubliés par faute de temps ou de moyens.

Une vingtaine d'experts

Au lancement de la structure, une carte interactive disponible sur le site internet de l'association a été réalisée râce aux sources ouvertes. Elle recense 300 cold cases. Depuis lundi, l'association a déjà été sollicitée par une famille pour obtenir une assistance.

"Une équipe d'experts bénévoles pourra analyser les rapports d'expertise, aiguiller des avocats pour solliciter des magistrats sur tel ou tel acte d'enquête ou encore, grâce aux avancées de la science, donner des pistes à suivre."

L'ambition de l'association est concrète et espère apporter des résultats à des affaires en souffrance avec des dossiers oubliés voire peu considérés. Pour cela, une vingtaine d'experts a déjà rejoint l'Avane, à commencer par Benoît de Maillard, ancien technicien pendant 15 ans de la police technique et scientifique.

Des policiers ou gendarmes à la retraite, des experts en balistiques, des médecins légistes sont venus gonfler les rang. Tout comme Christophe Champod, criminaliste suisse à la réputation internationale.

Appel à la société

Si l'association Assistance et Recherche de Personnes Disparues se concentre sur la recherche de personnes disparues, l'Association d'aides aux victimes des affaires non élucidées vient ainsi travailler sur des "faits de natures complexes". "Souvent il y a peu de témoins, peu d'éléments matériels, une absence de scène de crime", rappelle Benoît de Maillard qui en appelle à "l'aide de la société" pour avoir "un cadre d'investigation en plus".

Le lancement officiel de l'association intervient quelques semaines après celui d'un nouveau dispositif "En quête d'indices", une forme nouvelle de l'appel à témoins lancée conjointement par les ministère de l'Intérieur et de la Justice pour tenter de récolter des éléments auprès du grand public.

https://twitter.com/justinecj Justine Chevalier Journaliste police-justice BFMTV