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Police-Justice

1er-Mai: des manifestants ont tenté de pénétrer dans le service réanimation de la Pitié-Salpêtrière

Selon nos informations, trente personnes ont été interpellées après cette intrusion.

La manifestation parisienne du 1er-Mai a dégénéré ce mercredi. Si le nombre de casseurs attendus était moins important que prévu, plusieurs centaines de radicaux ont affronté les forces de l'ordre provoquant de nombreux dégâts notamment dans le 13e arrondissement. 

Plusieurs casseurs s'en sont notamment pris au commissariat de l'arrondissement tandis qu'une cinquantaine d'autres ont pénétré dans l'enceinte de l'hôpital de la Pitié Salpêtrière. 

"Les équipes de l'hôpital de la Pitié Salpêtrière" ont dû "faire face à une bande de manifestants/casseurs dans une tentative d'intrusion violente dans le service de réanimation chirurgicale!" s'est indigné sur Twitter Martin Hirsch, directeur de l'APHP, apportant son soutien aux équipes médicales et saluant le travail de la police.

"C'est rarissime, mais c'est très grave"

"C'est rarissime, mais c'est très grave", a déclaré Martin Hirsh sur notre antenne. Vers 16h30, les intrus "se sont précipités vers le service chirurgical" et ont tenté d'y rentrer "alors que s'interposaient les personnels des services médicaux, les infirmières, les internes (...) qui tenaient la porte avec toute la force qu'ils pouvaient avoir en criant 'attention, ici il y a des patients.'"

Ce dernier a précisé qu'aucune dégradation n'est à déplorer dans l'enceinte de l'hôpital. Une enquête a par ailleurs été ouverte et une plainte a été déposée par l'APHP. Selon nos informations, trente personnes ont été interpellées après cette intrusion.

Un CRS, blessé à la tête pendant les heurts de l'après-midi, avait justement été admis dans cet établissement. Martin Hirsch n'a toutefois pas pu dire si ces deux éléments étaient liés, ni si les intrus "fuyaient quelque chose". "Je ne connais pas la motivation de cette intrusion inexplicable. Je ne pense pas qu'il y ait un lien", a-t-il dit. "Nous transmettrons à la police des vidéos qui permettent de voir parfaitement, et qui sont absolument édifiantes. Je ne les ai pas vu crier ou être à la recherche d'un blessé particulier."

"On a attaqué un hôpital"

Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, s'est rendu à l'hôpital vers 20 heures 30 ce mercredi, au chevet des membres des forces de l'ordre blessés lors de la manifestation.  Selon lui, l'hôpital a été "attaqué" par des dizaines de militants anticapitalistes d'ultragauche "black blocs". 

"Il s'est passé l'inverse de ce qui devait être le rassemblement du 1er mai. Les gens ont attaqué un hôpital, a déploré Christophe Castaner. Les infirmières ont dû préserver le service de réanimation. Les forces de l'ordre sont rapidement intervenues pour sauver le service de réanimation."

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé qu'elle se rendrait sur place jeudi pour témoigner son soutien au personnel.

"On voudrait ne pas y croire. On voudrait se dire que la violence ne peut pas tout prendre pour cible. S'en prendre à un hôpital est inqualifiable", a-t-elle commenté sur Twitter.

Cyrielle Cabot