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Police-Justice

17 à 18 ans de réclusion requis contre Louis Rolland pour viol

Une peine de 17 à 18 ans de prison a été requise mercredi devant la cour d'assises du Var contre Louis Rolland, fondateur d'une communauté religieuse accusé de viols sur trois jeunes trisomiques. Le verdict est attendu mercredi soir. /Photo d'archives/REU

Une peine de 17 à 18 ans de prison a été requise mercredi devant la cour d'assises du Var contre Louis Rolland, fondateur d'une communauté religieuse accusé de viols sur trois jeunes trisomiques. Le verdict est attendu mercredi soir. /Photo d'archives/REU - -

DRAGUIGNAN, Var (Reuters) - Une peine de 17 à 18 ans de prison a été requise mercredi devant la cour d'assises du Var contre Louis Rolland,...

DRAGUIGNAN, Var (Reuters) - Une peine de 17 à 18 ans de prison a été requise mercredi devant la cour d'assises du Var contre Louis Rolland, fondateur d'une communauté religieuse accusé de viols sur trois jeunes trisomiques.

L'avocat général Sophie Boguet a demandé "une peine de prison qui ne soit pas inférieure à 17 ou 18 ans de prison" alors que l'accusé encourt jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle. Le verdict est attendu mercredi soir.

Le fondateur de la communauté de Nazareth, dans le village de Villecroze (Var), comparaissait pour des faits commis sur trois de ses anciens pensionnaires, deux hommes et une femme.

Ancien ingénieur de l'armement, ex-colonel et catholique fervent, Louis Rolland a adopté dans les années 1990 deux enfants trisomiques avant de créer sa communauté et d'y accueillir des handicapés mentaux.

Le procès a été marqué dès le premier jour d'audience par l'audition de l'un des trois enfants aujourd'hui adultes adoptés par Louis Rolland au moment de son remariage avec leur mère.

Christophe Rolland, qui n'a pas pu se constituer partie civile pour entrée trop tardive dans le dossier, a livré un témoignage implacable contre son beau-père en livrant les confidences qui lui ont été faites par son frère et sa soeur sur les attouchements et les viols répétés qu'ils ont subis pendant des années de la part de leur beau-père.

Il a évoqué la violence de l'adulte, la passivité de la mère, sourde aux accusations portées par les enfants qui ont tenté de l'alerter, et le climat détestable dans la famille.

Pour les experts auditionnés, les accusations portées par les jeunes trisomiques n'ont pas pu être inventées.

Pierre Thébault, édité par Yves Clarisse