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"Vanity Fair" français en kiosque mercredi

La couverture du Vanity Fair français, en kiosque mercredi 26 juin.

La couverture du Vanity Fair français, en kiosque mercredi 26 juin. - -

Luxe, pub et glamour, la version française de "Vanity Fair", éditée par Conde Nast et chapeautée par Michel Denisot paraît mercredi.

Deux ans de conception, quatre numéros zéro, un directeur de la rédaction nommé Michel Denisot, un lancement en fanfare devant une foule de journalistes, l'éditeur Conde Nast a misé gros sur la version française de Vanity Fair.

"Brillant dehors, mordant dedans", la déclinaison française du célèbre magazine américain sera en kiosque mercredi avec l'ambition d'"informer, révéler et divertir", dans un contexte morose pour la presse.

"'Vanity Fair' n'est pas un 'féminin'"

Le mensuel adopte les codes de son grand frère américain, alliant enquêtes, reportages et glamour et proposant "des papiers longs et des histoires personnelles à portée universelle" refusant de céder à "la dictature de l'immédiateté", explique Xavier Romatet, PDG de Condé Nast France éditeur du nouveau titre, avant de qualifier ce lancement de "projet totalement irrationnel".

"Tous les sujets sont des prétextes à raconter des histoires avec des mots ou des images", indique de son côté la rédactrice en chef Anne Boulay pour qui "'Vanity Fair' n'est pas un 'féminin' mais s'adresse aux femmes".

Le contenu de l'édition française est totalement inédit "seule une photo de l'édition américaine est reprise dans ce numéro un", ajoute Michel Denisot, directeur de la rédaction qui assure que les numéros suivants ne contiendraient jamais plus de 20% d'articles ou de photos issus de l'édition d'outre-Atlantique.

Lakshmi Mittal ou le majordome des Bettencourt

Ce premier numéro, dont Scarlett Johansson, à peine reconnaissable, inaugure la couverture, nous apprend ainsi que la comédienne vit dans un Paris à la Amélie Poulain, "au-dessus d'un café où on joue de l'accordéon".

Ce premier numéro propose également de longues rencontres avec Lakshmi Mittal ou le majordome des Bettencourt, auteur des enregistrements pirates. Annoncées en couverture, on trouve aussi des exclusivités sur Brad Pitt ainsi que deux Goncourt, Jean-Jacques Schuhl sur Andy Warhol, et Atiq Rahimi sur Marguerite Duras.

Aux Etats-Unis, "Vanity Fair" fête cette année ses 100 ans

Trois grandes rubriques ouvrent le magazine: "Fanfare qui traite de culture, mais sans critique, ni étoiles, suit Fumoir qui évoquera des polémiques élégantes servies par de l'illustration et Vanity Case autour de la mode et de la création sans le diktat consumériste", détaille Anne Boulay.

Au moins sept thèmes longs, jusqu'à huit pages, composent le coeur du magazine avec notamment "un sujet connu, un sujet découverte et une séquence mode", souligne Michel Denisot. Le photographe Max Vadukul a décliné une série de photos de mode directement inspirées de célèbres toiles de Balthus représentant des jeunes filles tantôt lascives, tantôt évanescentes.

L'objectif est de vendre 100.000 exemplaires. Les deux premiers numéros seront vendus deux euros avant de passer à 3,95 euros.

Parallèlement au magazine papier, Vanity Fair se décline sur le web avec un site gratuit "qui sera le quotidien du mensuel, mais ne reprendra pas les contenus intégraux du magazine tant qu'il sera en vente", explique Anne Boulay. "500.000 visiteurs uniques par mois semblent un objectif raisonnable", selon Xavier Romatet.